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Réseau interconnecté Sud : En 10 ans, la demande en énergie passe de 670 MW à 1 200 MW

(Leconomie.info) - Les chiffres ont été présentés le 1er avril 2024 dans la ville de Yaoundé par le ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba.

L’exploitation du bassin de la Sanaga reste marginale. Seuls 669 MW sont exploités, sur un potentiel de 10 000 MW malgré la demande en énergie électrique de plus en plus croissante. C’est ce qui ressort de l’atelier de vulgarisation des résultats du Projet assistance technique pour le développement de l’hydroélectricité sur le fleuve Nachtigal, présidé le 1er avril 2024 à Yaoundé par Gaston Eloundou Essomba, ministre en charge de l’Eau et de l’énergie (Minee).

L’étude présentée précise que malgré le potentiel de 20 000 MW en capacité d’équipement dont dispose le Cameroun, la capacité installée dans le pays est seulement d’environ 1 572 MW et atteindra près de 2 000 MW avec la mise en service complète du barrage hydroélectrique de Nachtigal prévue pour la fin d’année 2024.

« Cependant, force est de constater que l’exploitation du bassin de la Sanaga reste marginale (660 MW) en dépit de son potentiel de plus de 10 000 MW. Face à une demande qui croît beaucoup plus vite que l’offre au regard de la croissance démographique et des besoins industriels » a indiqué Gaston Eloundou Essomba.

Le membre du gouvernement a également précisé qu’au cours de la dernière décennie, la demande est passée de 670 MW à environ 1 200 MW dans le Réseau Interconnecté Sud (RIS). Au même moment, l’offre est passée de 758 MW à 1 140 MW de puissance disponible, soit une évolution de 79% pour la demande contre 50 % pour l’offre.

« En termes de plus-value sur le long terme, nous avons fait des hypothèses sur le profil de la demande. Une hypothèse minimaliste va situer la demande autour de 2 500 MW à l’horizon 2030. Une hypothèse beaucoup plus optimiste va situer cette demande à 3 000 MW. Il faut donc construire davantage de nouveaux ouvrages » a indiqué le Minee.

Cette demande sera d’autant plus importante avec le développement du complexe industrialo portuaire de Kribi, l’extension des unités de production de la compagnie Aluminium du Cameroun (Alucam), les futures interconnexions avec les pays voisins et les besoins des projets miniers en cours de développement au Cameroun.

Les bailleurs de fonds ont injecté 228 milliards de FCFA

Dans le cadre du plan d’actions prioritaires 2024-2026, la Banque mondiale (BM) et la Banque africaine de développement (BAD) ont consenti à apporter un appui budgétaire de 228 milliards de FCFA dont 180 milliards de FCFA de la BM et 48 milliards de FCFA de la BAD. L’enveloppe servira à la mise en œuvre d’un plan d’actions prioritaires qui vise principalement l’absorption optimale de l’énergie électrique issue du barrage de Nachtigal

Le soutien financier des deux institutions financières vise cinq objectifs. D’abord, la restructuration du réseau de distribution à travers un vaste programme de remplacement des supports bois par ceux en béton. Puis l’élargissement de la base clientèle à travers la reconversion des clients post-payés au pré-payé, le branchement de nouveaux clients pour permettre au secteur de disposer de la trésorerie nécessaire.

Ensuite, l’installation des points de comptage dans les bâtiments administratifs et l’éclairage public, ce qui permettra à l’État de payer le juste prix et de le faire à bonne date en réduisant le temps actuel de validation des factures de consommation d’électricité. Après l’alimentation des industriels à travers l’augmentation des capacités de transformation des postes existants permettant de satisfaire la demande industrielle latente, et la reconfiguration des postes de distribution. Et enfin, la construction des centrales solaires qui apporteront une énergie supplémentaire de 44,66 Gwh.

Lors de son allocution, le Minee a indiqué que dans le cadre de la deuxième opération d’appui aux politiques de développement (Dpf2) pour la consolidation budgétaire et la croissance inclusive du Cameroun, le gouvernement attend avec beaucoup d’intérêt cet autre appui de la Banque mondiale de 200 millions de dollars (environ plus de 122 milliards de FCFA) dont le déblocage est subordonné par la mise en œuvre de certaines réformes.

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