De beaux jours s’annoncent dans le secteur minier africain. Et pour cause, la création d’un nouveau Fonds d’investissement d’une enveloppe globale de 150 millions de dollars, soit 90,8 milliards de FCFA pour le financement des projets miniers en Afrique.
Dénommé “Africa green mining fund (Agmf)”, et géré par l’Africa Green Mining Partners (Agmp), lla création dudit Fonds est une initiative du camerounais Brice Patrick Beumo Jaze, Administrateur Directeur général de Beko Capital ; de la française Anne Lauvergeon, ancienne patronne d’Areva aujourd’hui Orano, une entreprise spécialisée dans le nucléaire et de l’ancien ministre burkinabé des finances, Zéphirin Diabré.
Concrètement, Agmf se veut être un fonds de capital-investissement nouvellement axé sur les métaux de transition (or, argent, platine, palladium, rhodium, iridium, rhénium et ruthénium, etc.) et les minéraux verts (lithium, cobalt, cuivre, nickel, terres rares, etc.). Outre cela, son investissement s’articulera autour du développement, de la pré faisabilité et au-delà, et dans les entreprises ou les actifs en phase d’exploitation.
Pour atteindre son objectif, l’Agmf ciblera les projets de petite et moyenne taille, avec un accent particulier sur les projets réalisés par le secteur privé local et même par des gouvernements, et devra acquérir entre 5 et 25% de parts dans lesdits projets. De surcroît, la mise en œuvre effective repose sur l’investissement entre 10 et 30 millions de dollars de l’Agmp par projet pour un rendement attendu entre 20% et 30%.
L’éligibilité des projets au financement sera conditionnée à un engagement fort en faveur de la norme ESG (Environnement, Social et Gouvernance) et à la mise en œuvre de techniques d’exploitation minière verte afin de participer au nouveau « supercycle » minier actuel qui repose, non pas sur le pétrole, mais sur les métaux de transition et les minéraux verts. Ainsi, le portefeuille de projets se concentrera sur les principaux pays producteurs de métaux présentant les plus fortes perspectives de croissance.
D’une durée de vie de 10 ans, « intégrant 2 ans de collecte de fonds, 3 ans consacrés à l’investissement et 5 ans centrés sur le retour sur investissements », Agmf faut-il le rappeler, vise à capter les bénéfices de la nouvelle économie mondiale en devenir (économie verte) et la flambée des prix, tout en contribuant à un avenir énergétique propre.