Dans le projet de loi de Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2024 qui sera examiné par les députés et les sénateurs, le gouvernement table sur un budget général de 6 679,5 milliards de FCFA pour l’année 2024.Il est en augmentation de 37,0 milliards de FCFA (+0,6%) par rapport à 2023 où il se situait à 6 642,5 milliards de FCFA. Dans le projet de loi de finances, le budget des comptes d’affectation spéciale (CAS) enregistre par contre une baisse de 23,8 milliards de FCFA (-28, 2%) se chiffrant globalement à 60,6 milliards FCFA contre 84,4 milliards FCFA en 2023.
Pour ce qui est des grandes masses qui structurent le budget de l’Etat pour l’exercice 2024 ,les recettes internes et dons sont évalués à 5 190,0 milliards de FCFA, en augmentation de 409,6 milliards de FCFA par rapport à l’ordonnance rectificative de 2023 qui les avait établies à 4 780 ,4 milliards de FCFA, soit une progression de 8,6% en valeur relative. Il est prévu que les recettes pétrolières régressent de de 32,3 milliards de FCFA (3,8%) entre 2023 et 2024 du fait de la baisse du cours mondial du baril.
1 652,0 milliards FCFA pour les investissements
Au titre de l’exercice 2024, le budget d’investissement public est de 1 652,0 milliards FCFA représentant 31,6% des dépenses totales et 4,7% du PIB contre 3,9% en 2023. Ce niveau des dépenses d’investissement public est obtenu apprend-on « grâce à un effort accru de rationalisation des dépenses discrétionnaires en fonctionnement pour toutes les administrations y compris les subventions aux établissements publics ».
S’agissant des comptes d’affectation spéciale, le Fonds spécial pour la reconstruction et le développement des zones économiquement sinistrées est plafonné à 30 milliards de FCFA, tandis que les autres CAS s’équilibrent en recettes et en dépenses à 30,6 milliards de FCFA. Pour 2024, le gouvernement devra couvrir d’autres charges de trésorerie notamment : l’amortissement de la dette extérieure et intérieure évaluée à 1 128,5 milliards de FCFA, l’apurement des restes à payer trésor /dette non structurée pour 220,0 milliards de FCFA, le paiement des correspondants à hauteur de 19,7 milliards de FCFA, le remboursement des crédits TVA de 1 577,7 milliards FCFA contre 1 950, 3 milliards FCFA en 2023.
Pour couvrir ces besoins en financement, le gouvernement entend recourir aux instruments financiers que sont : tirages extérieurs sur prêts-projets pour 907,2 milliards de FCFA, émissions des titres publics de 375 milliards de FCFA, financements bancaires de 139,4 milliards FCFA, appuis budgétaires de 151, 9 milliards de FCFA, financement exponentiel de la Banque islamique de développement à hauteur de 4,2 milliards de FCFA. « Le projet de loi 2024 comporte quelques innovations au nombre desquelles, l’institution de mesures fiscales, douanières et non fiscales nouvelles, la rationalisation de la pré fiscalité dans certains organismes, la diminution des crédits destinés aux chapitres communs, couplée à la rationalisation des dépenses de fonctionnement des administrations » apprend-on.