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Chemin de fer Mballam-Kribi : Avima Iron Ore remet en cause la crédibilité d’AustSino et Bestway Finance

Pour cette société en contentieux avec le gouvernement du Congo, les autorités de Brazzaville poursuivent leur fuite en avant en essayant d’induire en erreur le Cameroun.

Le 25 juin 2021, le gouvernement camerounais a signé un mémorandum d’entente avec un consortium (Austsino resources Group Ltd et son partenaire Bestway finance Ltd) en vue de la construction du chemin de fer Mbalam-Port de Kribi. Alors que la signature d’une convention minière entre le Cameroun et la filiale camerounaise de l’entreprise d’Etat chinoise Sinosteel, au sujet de l’exploitation du gisement de minerai de fer de la Lobé, continue de susciter les débats, la société Avima Iron Ore a rendu public le 5 mai 2022 un communiqué dans lequel elle doute de la crédibilité d’AustSino et Bestway Finance.

« AustSino et Bestway Finance, deux sociétés écrans introduites par Sangha Mining (et toutes associées au Président Denis Sassou Nguesso ou à sa famille), ont signé des accords douteux et opaques afin de développer des infrastructures portuaires et ferroviaires au Cameroun dans l’optique de rattacher ces actifs à problème au Congo vers le littoral du Cameroun. Cependant, suite au fait que les biens ont été illégalement pris, et sont actuellement contestés devant différents tribunaux, les infrastructures ferroviaires et portuaires ne seront d’aucune utilité car le gouvernement congolais ne dispose pas de moyens pour développer et exploiter ces biens de manière légitime » souligne Avima Iron. Pour cette société en contentieux avec le Gouvernement du Congo, les autorités de Brazzaville poursuivent leur fuite en avant en essayant d’induire en erreur le Cameroun alors que les sociétés identifiées pour mener le projet (construction du chemin de fer Mballam-Kribi) n’ont ni l’expertise technique ni la capacité de lever des financements.

« L’aménagement de ces infrastructures ferroviaires et portuaires à travers le Cameroun, coûtera des dizaines de milliards de dollars et nécessitera une expertise de pointe de classe mondiale. Or, aucune des deux entreprises ne dispose ni de fonds ni de la capacité encore moins de l’expertise avérée pour le développement des projets d’infrastructure à grande échelle comme ceux-ci. Il est évident, qu’il ne s’agit rien de plus qu’un écran de fumée qui vise à tromper le gouvernement camerounais et à essayer de légitimer l’acquisition illégitime des actifs afin qu’ils puissent être vendus à des investisseurs peu méfiants » précise Avima Iron.

Selon la société australienne, les actions du gouvernement congolais ont déjà des impacts très réels.  Des emplois affirme la structure sont perdus et les moyens de subsistance sont en danger. « Voilà plus d’un déjà que la mine d’Avima devait commencer à produire. Elle aurait pourtant créé des centaines d’emplois supplémentaires et généré des centaines de millions de dollars en termes de revenus. Les communautés locales se retrouvent aujourd’hui sans emploi, sans investissement local approprié et sans espoir pour l’avenir » regrette Avima Iron.

Elle souligne que si le gouvernement congolais n’agit pas maintenant pour rétablir les permis d’exploitation minière au nom des propriétaires légitimes, « le pays subira des dommages irréparables à sa réputation et son secteur des ressources ». Aussi, les emplois et les opportunités, « risquent de ne jamais être développés ou se retrouver dans les mains d’investisseurs louches et sans scrupules qui ignorent l’état de droit, les droits des personnes et l’environnement. »

Avima Iron en effet, avait   été « illégalement expropriée de son permis pour des motifs fallacieux. Le permis a ensuite été immédiatement transféré à Sangha Mining en novembre 2020 ».

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