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Loi de finances 2024 :Pourquoi l’impôt sur le revenu des personnes physiques est à nouveau appliqué

(Leconomie.info) Il était en hibernation depuis 1973.

Ce n’est pas la première fois qu’on parle de lui. L’Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) existe depuis 51 ans (1973). Il était jusque-là en hibernation, sans doute l’Etat n’a pas jugé opportun de le prélever. La taxe revient cette année avec son inscription dans la loi de Finances 2024. La sensibilisation autour a débuté récemment à Yaoundé.

L’impôt sur le revenu des personnes physiques désigne les impôts prélevés sur le revenu net (revenus bruts diminués des déductions fiscales autorisées) et les plus-values des personnes physiques. S’il est remis au goût du jour, il y a bien une raison. Dans les colonnes du Quotidien national bilingue Cameroon Tribune du 15 mars 2024, Daniel Hippolyte Bickoe, chef de Centre régional des Impôts du Centre, apporte des clarifications. Il explique que l’Impôt sur le revenu des personnes physiques va contribuer aux charges sociales « qui sont de plus en plus nombreuses ».

Pour lui, « l’impôt est un outil qui est posé entre les mains des gouvernants. Il peut être utilisé pour résoudre un problème qui peut être social, politique, démographique. A un moment donné, l’Etat peut renoncer à prélever l’impôt sur telle ou telle activité et cela devient une niche fiscale ». Par ailleurs, il poursuit qu’il « y a une autre raison, notamment les conditions économiques qui peuvent l’obliger à renoncer à une niche fiscale et à revenir des exonérations qui avaient été consenties par le passé. C’est le cas de l’IRPP qui avait cours au Cameroun jusqu’en 2004 et qui revient aujourd’hui », a-t-il ajouté.

L’IRPP concerne les personnes qui résident au Cameroun et qui n’exercent pas réellement d’activité professionnelle mais, avec des revenus d’autres activités qui ne sont pas toujours déclarées. Les revenus sur lesquels il est applicables sont : les salaires, traitements, pensions, revenus issus des capitaux mobiliers, les revenus fonciers et autres bénéfices des activités artisanales, commerciales et industrielles, exploitations agricoles.

Toutefois il ne s’applique pas pour les traitements et salaires mensuels inférieurs à 62 000 FCFA ou autres allocations spéciales etc.

Les concernés par cette réforme sont appelés à s’acquitter des frais pour l’exercice 2023, au plus tard le 30 juin 2024.

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