La production de l’oignon dans la région de l’Extrême-Nord continue d’être freinée par la disponibilité de l’eau. Actuellement dans certaines localités, cette denrée est devenue très rare, ce qui a un impact direct sur la production des oignons dans cette partie du pays. Selon certains producteurs locaux, dans certaines localités de l’Extrême-Nord, il faut parcourir entre 20 et 30 kilomètres pour avoir un bon espace cultivable, mais cela reste très couteux.
A en croire Hama Ziré, producteur d’oignons à Maroua, le sac de 100 kilogrammes coûte actuellement 25 000 FCFA, contrairement à la même période l’année dernière où il coutait 13 000 FCFA. Le producteur précise néanmoins que le prix va décroitre d’ici peu de temps et ce jusqu’au mois d’avril 2022. « Il pourrait même atteindre 12 000 FCFA, voire 10 000 FCFA le sac de 100 kg, parce qu’il y a la deuxième récolte qui pointe à l’horizon. Mais nous ne le souhaitons pas car en tant que producteur, le prix le plus élevé du sac que j’ai eu à enregistrer est de 80 000 FCFA et c’était l’année dernière ».
C’est dans ce contexte que 700 producteurs d’oignons de la région de l’Extrême-Nord vont lancer au mois de mars 2022, des projets pilotes écologiques. Ces projets sont basés sur un système d’irrigation alimentée à l’énergie solaire. Des infrastructures autonomes et mobiles viendront également renforcer leurs capacités de production. Cette nouvelle technologie qui selon l’ingénieur nigérian Olleguma Ameka a déjà porté des fruits dans son pays, va limiter la dépendance des maraîchers à la consommation d’essence qui alourdit le coût de production d’oignons et le temps consacré à obtenir du carburant.
Jean Daniel Obama