Cacao / Café : Le Japon injecte un peu plus d’1 milliard FCFA pour soutenir la compétitivité des produits
(Leconomie.info) Le projet a été lancé le 12 juin 2024 à Yaoundé.
« Les leviers de compétitivité en Afrique Centrale », thème choisi pour la deuxième édition de l’Economie Business Summit qui s’est tenue le 6 juin 2024 à Yaoundé. Il était question au cours de ces assises, d’échanger sur les secteurs de compétitivité pouvant réduire les importations et faire gagner des parts de marché à l’international. Parmi eux, le secteur agricole.
L’Organisation des nations unies pour le développement industriel vient de lui emboiter le pas avec son initiative « Promotion de la compétitivité des produits camerounais et des partenariats commerciaux internationaux, par le renforcement des technologies de pointe ». Le projet est porté par l’Onudi avec l’appui du ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader) et du ministère du Commerce. Financé par le Japon pour une durée de trois ans, il a été lancé le 12 juin dernier à Yaoundé.
L’initiative vaut 1 880 989.42 de dollars, soit un peu plus d’1 milliard de FCFA. Celle-ci vise à renforcer la compétitivité durable des produits des filières cacao et café sur les marchés internationaux, « en améliorant les systèmes d’assurances qualité, et en renforçant les capacités techniques et technologiques des principaux acteurs de la filière », explique l’Onudi.
Pour ces derniers, c’est une nouvelle opportunité qui s’offre à eux. Le Cameroun depuis un moment promeut la production d’un cacao de qualité. Avec « Promotion de la compétitivité des produits camerounais et des partenariats commerciaux internationaux, par le renforcement des technologies de pointe », il sera question de parfaire cette qualité ce qui devrait permettre aux produits d’être plus compétitifs à l’exportation. Si le Japon est intéressé par ce projet, c’est la porte d’un nouveau marché à conquérir qui s’ouvre pour les produits camerounais, une nouvelle niche à explorer au-delà de l’Europe, principale destination des fèves camerounaises.
« L’objectif général du projet est de contribuer au développement des compétences commerciales des acteurs, à la compétitivité durable des produits des chaînes de valeur du cacao et du café camerounais, et à l’établissement des partenariats commerciaux internationaux en renforçant les technologies de pointe, l’innovation et la capacité d’assurance qualité tout au long desdites chaînes de valeur ».
L’approche va permettre d’identifier « soigneusement et efficacement » les principaux défis du secteur et de mettre en œuvre des solutions appropriées pour y répondre.
Les principales articulations
Ledit projet prévoit ainsi, un appui aux coopératives afin d’améliorer les pratiques de traitement post-récolte, le renforcement des capacités d’analyse des laboratoires par la fourniture d’équipements ainsi que du système de traçabilité pour améliorer la capacité d’assurance qualité, promotion de la production verte pour une rentabilité durable, accompagnement des producteurs dans la diversification de leurs sources de revenus, don d’équipements aux producteurs et aux coopératives de producteurs pour améliorer la productivité et la qualité et enfin le développement des stratégies pour la continuité et l’extension à long terme des effets produits par le projet et favoriser l’établissement de relations d’affaires.
« Il y a beaucoup de choses que ce projet va apporter dans la filière cacao et café. C’est le Japon qui finance et ce pays est connu pour sa capacité à créer des nouvelles technologies et les transférer. Tout d’abord de faire en sorte que de nouvelles technologies et l’innovation soient insérées dans la commercialisation de ces produits camerounais », a indiqué Raymond Tavares, représentant de l’Onudi pour les pays d’Afrique Centrale.
Il ne va pas manquer de reconnaitre la qualité des produits camerounais, mais va tout de même rappeler qu’ « il y a un côté pratique, on commence toujours par la capacité productive qui doit être améliorée pour faire un produit meilleur, un produit qui puisse être accepté partout. Le Cameroun produit du bon cacao et du café, mais on peut améliorer avec les expériences internationales mais aussi avec la nouvelle technologie qui sera dans cette chaine des valeurs ».
Pour ce projet, les principaux bénéficiaires sont les torréfacteurs de café et les transformateurs de cacao. Lesquels déclarent « nous, opérateurs du secteur privé sommes ouverts, preneurs et demandeurs en même temps. Ce projet, vivement qu’il commence, qu’il s’implémente et que son impact soit visible sur le terrain ».