Le Tchad va investir 228 milliards FCFA pour industrialiser la filière bétail-viande
Le gouvernement tchadien représenté par son secrétaire d’État à l’Élevage et aux Productions Animales, Fatimé Kodbé a signé ce 5 novembre avec le Président directeur général de Arise IIP, Gagan Gupta, un contrat de financement de la société cc créée il y a quelques mois pour mettre en œuvre le programme d’industrialisation de la filière bétail-viande dans le pays.
Ce contrat lui permettra de développer 7 zones industrielles spéciales d’élevage à travers le pays. Pour la première phase du projet, la société va s’activer à construire les zones industrielles du Logone et celle de N’Djamena. Cette dernière sera assortie d’un abattoir moderne dont le démarrage des travaux est annoncé pour la fin de l’année courante. Selon Jacky Rivière, le directeur-pays d’Arise IIP, le coût de l’investissement consacré à cette première phase est de 228 milliards FCFA. Détenue à 65% par la société singapourienne et à 35% par l’État, Laham Tchad devrait générer 2 289 emplois sur le court terme.
Avec ce programme d’industrialisation, le gouvernement tchadien veut faire de la filière bétail-viande un pilier du développement du pays. L’idée étant de diversifier son économie qui dépend fortement des hydrocarbures. N’Djamena espère avec la mise en place des 7 zones industrielles, créer plus de 35 000 emplois et générer plus de 1 700 milliards FCFA de chiffres d’affaires d’ici 2035.
Avec un effectif de plus de 120 millions de bêtes, selon les dernières estimations, le Tchad figure dans le trio de tête en matière de bétail en Afrique. L’exportation vers les pays de la sous-région est estimée autour de 700 000 têtes par an. Quoiqu’importante, l’activité ne contribue pas assez à la création de la richesse à cause d’un déficit de structuration, selon le gouvernement. « L’industrialisation de cette filière permettra donc de mieux valoriser les différents paramètres qui contribuent à son épanouissement et d’augmenter de ce fait sa part de contribution dans les exportations du secteur de l’élevage », espère Fatimé Kodbé