Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader) a récemment effectué une visite de terrain dans les localités de Djuttitsa et Bansoa dans la région de l’Ouest Cameroun. Ladite visite a permis de toucher du doigt, les réalisations conjointes du Projet centres d’innovations vertes pour le secteur agro-alimentaire (ProCisa), mis en œuvre par la coopération allemande (GIZ) et du Centre international de la pomme de terre et patate douce (CIP).
Dans la localité de Djuttitsa, département de la Menoua région de l’Ouest, première étape de cette visite de terrain, le Minader a visité un magasin solaire de stockage des semences de pommes de terre d’une capacité de 100 tonnes, d’une serre construite pour la production des semences de première génération et des équipements de mécanisation ( 01 planteuse et 01 récolteuse).
La deuxième étape de la visite de Gabriel Mbaïrobe a conduit le membre du gouvernement et sa délégation dans la localité de Bansoa, département de la Menoua, région de l’Ouest. Sur place, le membre du gouvernement a officiellement reçu les clés de la ferme semencières de Bansoa, réhabilitée avec l’appui du ministère fédéral de la Coopération économique et du développement (BMZ) à travers le ProCisa.
A en croire l’information contenue dans le bulletin d’information de la coopération allemande, ladite ferme est le fruit des fonds spéciaux qui ont été rassemblés dans le but d’améliorer la résilience des bénéficiaires suite à la crise sanitaire mondiale de Covid-19.
Le bulletin d’informations indique également que la ferme semencière d’une capacité de 12 000 vitro plants sera destinée principalement à la production des mini-tubercules (GO) de la variété Cipira et destinée dans le futur à la production d’autres variétés améliorées. Ledit projet l’implication de plusieurs partenaires, à l’instar des multiplicateurs privés, l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), l’Institut international d’agriculture tropicale (Iita).
Cette ferme devrait permettre de résoudre les problèmes auxquels est confronté le secteur de la pomme de terre au Cameroun, notamment le manque de matériel végétal de qualité et les coûts élevés de semences. Pour rappel, au Cameroun, les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest concentrent à elles seules 80% de la production annuelle de la pomme de terre.
Officiellement, celle-ci oscille entre 220 000 et 400 000 tonnes depuis 10 ans, selon la clémence du climat. Cette production nationale est largement en dessous de la demande, qui atteint souvent un million de tonnes par an.