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Développement durable : Le Cameroun a besoin de 28 713 milliards FCFA pour atteindre les objectifs fixés par la CDN

Le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded), Hele Pierre l’a indiqué le 10 juin 2022 à l’Assemblée nationale lors de la plénière spéciale sur la « mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement 2020-2022 à l’épreuve des changements climatiques ».

Face aux députés le 10 juin dernier, le Minepded a indiqué que le coût total des investissements à réaliser pour atteindre les objectifs escomptés dans le cadre de la Contribution déterminée au niveau national, (CDN) en 2030 s’élève à 28 713 milliards FCFA. 

Pour y parvenir, indique le membre du gouvernement, le Cameroun compte « mobiliser les ressources publiques et privées, aussi bien sur le plan domestique qu’au niveau international pour la mise en œuvre des actions de cette CDN ».

À en croire Hele Pierre, les investissements nécessaires à consacrer aux actions d’atténuation pour atteindre l’objectif visé en 2030 sont évalués à 12 785 milliards FCFA, alors que les investissements nécessaires à consacrer aux actions d’adaptation sont évalués à 15 928 milliards FCFA.

Cet engagement, indique le membre du gouvernement, se traduit « en termes absolus pour 2030, par des émissions réduites de 14,898 millions de tonnes équivalent CO2 (inconditionnelles) et un surplus de réduction de 27,361 millions de tonnes équivalent C02 (conditionnées) si le Cameroun reçoit l’appui nécessaire pour la mise en œuvre des mesures additionnelles proposées, soit un total de réduction des émissions de 42,259 millions de tonnes équivalent CO2 ».

De mémoire, le Cameroun est engagé dans la lutte contre l’exploitation forestière illégale, la déforestation et le changement climatique à travers la mise en œuvre d’un Accord de partenariat volontaire (APV)/FLEGT avec l’Union européenne (UE) et la REDD+ et récemment l’élaboration de ses contributions déterminées au niveau national (CDN) dans le cadre de l’Accord de Paris avec une ambition de réduction de ses émissions de 32% d’ici 2030.

Ces processus bien que potentiellement complémentaires, sont conduits dans un contexte de fragmentation des processus décisionnels. Ce qui impacte négativement sur l’efficacité et la durabilité des actions sectorielles dans un contexte où les réformes induites par la perspective de croissance du Cameroun sont susceptibles de causer des pressions sur les forêts et menacer leur survie. C’est le cas du développement des infrastructures hydro énergétiques, de transport, ainsi que de la modernisation de l’appareil de production agricole et minier entre autres.

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