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Cameroun : Le taux d’inflation s’est établi à +7,4% en 2023

(Leconomie.info) - C’est la troisième fois que le pays atteint un niveau d’inflation aussi élevé sur les 29 dernières années.

Selon la note sur l’évolution de l’inflation en 2023 et perspectives pour 2024 publiée par l’Institut national de la statistique (Ins), le taux d’inflation au Cameroun a atteint un chiffre record de +7,4% en 2023. Le pays a connu pareils scores en 1994 (32,5%) et 1995 (9,0%), notamment à la suite de la dévaluation de 50% du Franc CFA intervenue le 11 janvier 1994. La tendance inflationniste observée depuis 2021, du fait de la survenue de la Covid-19, n’a pas cessé de progresser.

Même si une diminution est envisageable pour 2024, notons que l’inflation devrait se situer aux alentours de 7,0% à la fin de l’année en cours, à cause de « la révision à la hausse des prix du carburant le 03 février 2024 et la répercussion directe ou indirecte sur les autres prix, notamment ceux du transport, des produits vivriers et des produits manufacturiers ». Dans cette perspective, l’Institut national de la Statistique mise sur plusieurs points pour inverser cette dynamique.  

Le Cameroun doit réduire sa dépendance extérieure et tout mettre en œuvre pour contenir l’inflation. Pour y parvenir, l’Institut national de Statistique, dans sa note sur l’Evolution de l’inflation en 2023 et les perspectives en 2024, présente certains éléments à considérer. D’abord, l’accélération de la transformation structurelle de l’économie. C’est la chose essentielle à faire si le conflit russo-ukrainien et les tensions au Proche-Orient persistent.

Par ailleurs, des actions telles que l’amélioration de la compétitivité des entreprises, du climat des affaires ainsi que la lutte contre les oligopoles, les monopoles, les ententes et les abus de position dominante doivent se poursuivre. Sans oublier l’intensification des contrôles sur les marchés pour prévenir d’éventuelles dérives liées à la revalorisation des salaires.

Moderniser la Sonara

La Société nationale de raffinage est en zone de turbulence depuis 2019. Depuis lors, l’entreprise fonctionne au rythme de la reconstruction et des dettes. L’INS indique dans sa note que l’accélération de la restructuration/modernisation de la Sonara et la valorisation de l’énergie hydroélectrique produite dans les barrages par leur mise en service, « devraient contribuer considérablement à améliorer la distribution de l’énergie hydroélectrique moins chère aux entreprises et aux ménages ». Toujours sur le plan énergétique, le développement des sources d’énergie alternatives à des coûts accessibles, notamment le solaire et l’éolien, mérite une attention accrue.

Par ailleurs, l’INS préconise également le développement des unités de production et la facilitation de l’accès aux intrants agricoles (les engrais chimiques, les herbicides, les semences), afin d’accroître l’offre diversifiée de produits agricoles.

Les routes, éléments indispensables pour le développement économique, ne sont pas en reste. Ainsi, afin de désenclaver les bassins de production de cultures vivrières ainsi que l’intensification des actions d’atténuation des impacts du changement climatique, un accent doit être mis dans le développement des infrastructures routières. « Ce qui devra contribuer à soutenir une offre constante des produits alimentaires agricoles tout au long de l’année », informe la note.

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