Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) s’est réuni le 24 juillet 2025 et a conclu « avec satisfaction » selon Louis Paul Motaze, Ministre des Finances, les dernières revues du Programme économique et financier 2021-2025 appuyé par cette institution.  Il s’agit d’une part de la huitième revue au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) et d’autres part, de la troisième revue de l’accord soutenu par la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).  

Au terme de ce Conseil, le FMI a approuvé en faveur du Cameroun, des décaissements, d’un montant total de 106,9 millions de DTS (147 millions de dollars), soit environ 82 milliards de FCFA, « portant à près de 570 milliards de FCFA l’ensemble des appuis budgétaires reçus de ce partenaire depuis la conclusion du programme ». Selon Louis Paul Motaze, « le Cameroun réalise ainsi une performance très appréciable, malgré un contexte mondial marqué par des incertitudes persistantes ».

Poursuivre les efforts d’assainissement budgétaire

À l’issue des débats du Conseil d’administration sur le Cameroun, Nigel Clarke, directeur général adjoint et président par intérim du FMI a souligné que l’économie camerounaise a poursuivi sa croissance, bien qu’à un rythme modéré.  « Les autorités sont toutefois parvenues à préserver la stabilité macroéconomique malgré les chocs intérieurs et extérieurs. Il sera essentiel de poursuivre les efforts d’assainissement budgétaire menés dans le cadre du programme qui arrive à son terme, et ce afin de préserver la viabilité de la dette. Les mesures clés visent à accroître les recettes non pétrolières, à améliorer la gestion des investissements publics et à mieux maîtriser les arriérés intérieurs » a déclaré Nigel Clarke.

Pour le Président par intérim du FMI, le Cameroun présente toujours un risque élevé de surendettement « même si sa dette diminue et reste viable ». « Il est important de poursuivre la restructuration de la raffinerie de pétrole, de mettre en œuvre des réformes dans le secteur de l’électricité et de renforcer la gouvernance d’autres entreprises publiques afin de limiter les passifs éventuels, de renforcer le contrôle budgétaire et d’améliorer la qualité des services publics » préconise Nigel Clarke.

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