Yaoundé la capitale camerounaise abrite depuis hier lundi 07 avril 2025, les travaux de la 111ème session de l’Organisation internationale du cacao (Icco) prévue s’achever le 10 avril courant. La première journée était consacrée aux travaux de la Commission consultative sur l’économie cacaoyère. S’en suivront dès ce mardi 08 avril, les réunions du Comité économique et du comité administratif et financier, avant la session plénière qui devra valider les orientations à adopter.
Entre autres sujets qui seront abordés pendant les quatre jours de session, la question de la déforestation y figure en bonne place, suivie de la transparence et de l’accès équitable aux marchés pour les pays producteurs de cacao, outre les questions de durabilité et de traçabilité de la production. La désignation du Cameroun à cette haute fonction intervient dans un contexte particulièrement crucial pour l’avenir de la cacaoculture mondiale.
« Les délégués aborderont les préoccupations relatives la gestion du marché avec pour objectif d’assurer une croissance équilibrée de l’offre et de la demande et donc de maintenir un minima des prix actuel, si non de les améliorer autant que cela sera possible et que le marché le permettra. Il faudra interroger la fiabilité des modèles économiques développés par l’Organisation, afin de déterminer les prévisions du marché. Si nous n’avons pas de prévisions fiables, il sera difficile de gérer le marché et il sera difficile pour les producteurs de se projeter » a déclaré Luc Magloire Mbarga Atangana, président en exercice de l’Icco et par ailleurs ministre camerounais du Commerce (Mincommerce). C’était au cours d’une conférence de presse tenue vendredi 04 avril 2025 à Yaoundé.
Alors que le tour de présidence aurait normalement dû échoir à un pays asiatique, selon les principes établis de rotation géographique, les enjeux contemporains ont dicté une autre logique. C’est parce que le Cameroun a ainsi été jugé capable d’apporter une plus-value déterminante, face à ces problématiques complexes qui transcendent les simples considérations commerciales pour embrasser des dimensions environnementales et sociales.