Le nombre de touristes chasseurs ayants pratiqué le safari au Cameroun a baissé à 191 en 2020 contre 387 un an plus tôt, soit une diminution de 50,6%. Sur l’année 2020, du fait de la fermeture des aires de chasse à cause de la pandémie liée à la Covid-19, les recettes dans ce secteur ont connu une régression de 74,7% par rapport à 2019, en se situant à 211, 4 millions FCFA. C’est ce qui ressort bilan dressé en fin janvier 2022 par le ministère des Forêts et de la faune (Minfof), à l’occasion du lancement de la saison cynégétique 2021-2022 dans la ville de Garoua. Les travaux de lancement se sont déroulés dans l’amphithéâtre de l’Ecole de faune de la capitale régionale du Nord.
De ces travaux, l’on apprend également que l’activité de chasse s’est déroulée suivant un plan de tir qui a porté sur 3 236 animaux, avec 500 d’entre eux abattus. Les principales espèces prélevées étant les cobs Buffon (75), l’élan de Derby (63), les buffles (64) et les bubales (50). Lors de la saison 2019-2020, l’on note la chute de la taxe d’affermage avec des performances en termes de recouvrement de seulement 351 000 FCFA dans la région du Nord. Concernant la situation dans les aires protégés, Jean Abaté Edi’i, gouverneur de la région du Nord qui a présidé les travaux, a tiré la sonnette d’alarme sur le non-respect du cahier des charges par certains amodiateurs dans leur zone de compétence.
En effet, dès le déclenchement de la pandémie de Covid-19 au Cameroun au premier trimestre 2020, et en raison de la fermeture des frontières décidées par le gouvernement, la saison cynégétique a été aussitôt suspendue. Ces dernières années, les recettes du secteur étaient en constante augmentation. Selon les chiffres du Minfof, au cours de la saison de chasse 2018-2019, le Cameroun a enregistré des recettes fauniques s’élevant à 696 millions FCFA, en hausse de 7,7% par rapport à la saison précédente. L’activité, selon le Minfof, a été prépondérante dans les zones d’intérêt cynégétiques de l’Adamaoua, du Nord, et de l’Est.
Jean Daniel Obama