L’Agence de supervision de la sécurité aérienne en Afrique Centrale (ASSA-AC) et l’Autorité de l’aviation civile de Singapour (CAAS) ont exploré à Montréal du 23 septembre au 3 octobre 2025, les possibilités de revitaliser le secteur aérien de la sous-région Afrique centrale, qui ne dispose pas à date, d’une compagnie aérienne compétitive.

En effet, le secteur aérien en zone Cemac connaît une instabilité notoire. Des transporteurs nationaux peinent à s’imposer sur le ciel, dominé par des géants ouest-africains, voire européens. Dans un tel contexte, l’ASSA-AC envisage de relancer le secteur, d’améliorer la connectivité régionale, et de créer des synergies avec d’autres marchés aériens.

Les travaux de Montréal ont permis principalement d’explorer les différentes voies pour la création d’une nouvelle compagnie aérienne sous-régionale, en s’appuyant sur l’expertise technique et opérationnelle de Singapore Airlines, qui exploite 133 appareils, pour 74 destinations.

« La création d’une compagnie aérienne régionale est essentielle pour renforcer la connectivité. L’échec d’Air CEMAC réside dans le manque de compréhension de son importance par les pays de la région », explique Ousmane Doré, ancien directeur général du bureau Afrique Centrale de la Banque Africaine de Développement chez nos confrères de Newsaéro.

Depuis la faillite en 2002 de Air Afrique, après une lente agonie, les Etats de l’Afrique centrale avaient décidé de mettre sur pied, une compagnie aérienne qui devrait constituer le pavillon régional. Cette décision signe l’acte de naissance d’Air Cemac. Dans son cahier de charges, la compagnie avait pour mission de relier une vingtaine de capitales africaines et 6 métropoles européennes, dont Paris et Bruxelles. Un peu plus de 17 ans après sa création, le capital initial de 10 milliards de FCFA apporté par les Etats avait été dépensé sans qu’Air Cemac ne fasse voler un seul appareil, qu’il ne disposait d’ailleurs pas.

Des compagnies comme Royal Air Maroc, Brussels Airlines et South African Airways, qui espéraient s’impliquer, ont tous abandonné le projet.

Paule Mengue, (Stg)

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