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Médecine naturelle : Des tradipraticiens de santé traditionnels renforcent leurs capacités

Ils ont été formés durant trois jours à Yaoundé, le temps d’un séminaire organisé par l’Institut de Recherches Médicales et d’Etudes des Plantes médicinales (IMPM).

Du 25 au 27 juillet dernier, un atelier de renforcement des capacités sur les bonnes pratiques de fabrication des médicaments traditionnels améliorés et l’administration des soins primaires a été organisé à Yaoundé au profit des tradipraticiens issus des régions du Centre, Sud et Est. Ces travaux visaient non seulement à outiller les acteurs des recommandations de l’OMS, mais aussi faire de la médecine traditionnelle, le socle des soins de santé publique dans le pays.   

Cette initiative qui arrive dans un contexte où la demande de matières premières à base de plantes médicinales augmente de 15 à 25 % par an, et dont 80% des patients locaux dépendent de médicaments traditionnels abordables pour leurs traitements, a permis aux participants d’apprendre à améliorer la qualité des produits et services fournis aux populations afin d’assurer la sécurité de ces dernières.

C’est ce que semble indiquer Mbeyam Anicet Rodolph, président national de l’Association des Tradipraticiens : « Cette formation nous est utile au niveau de l’amélioration de nos produits. Les tradipraticiens ne savaient pas beaucoup de choses que l’IMPM est venu nous apprendre durant ces trois jours de formation. Nous avons appris les techniques d’amélioration, d’hygiène et salubrité, de conservation… Donc les tradipraticiens du Centre, Sud et Est ont véritablement tiré profit de cet atelier. Je peux vous rassurer, nous sommes satisfaits ».

Dans la pratique, l’atelier du 25 au 27 juillet 2022, devrait à long terme, permettre la création d’un réseau entre l’IMPM (médecins et chercheurs scientifiques) et les Tradipraticiens pour l’orientation des patients, le traitement, le conseil et éducation. Aussi, la mise sur pied d’une base de données et d’un catalogue de tous les acteurs de la chaîne.

Toutefois, comme l’explique ici, le Pr Jean-Louis Essame Oyono, Directeur général de l’IMPM, la priorité est d’abord de doter les acteurs des connaissances pour une meilleure qualité de service : « Notre mission fondamentale qui nous a été confiée par le chef de l’Etat, c’est de pouvoir renforcer les capacités de cette médecine, qui est d’ailleurs la richesse de notre pays, et du continent. Il faudrait l’excuser de ce qu’elle a de superflu, et s’intéresser à ce qu’elle a de satisfaisant, pour pouvoir traiter les populations. Dans les zones retirées, on utilise que la médecine traditionnelle, et 80 % de notre population fait recours à cette médecine. On améliore leur capacité pour qu’ils appliquent les recommandations de l’OMS qui est le gendarme de la protection des populations, afin qu’il n’y ait pas de dérapage. Pour qu’elle ne soit pas plutôt un outil dangereux pour les populations », a-t-il fait savoir. 

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