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 Marlyse Peyou Ndi Samba veut mettre sur pied un répertoire des médicaments africains

Elle l’a annoncé le 18 août 2022 à Yaoundé  lors du lancement de la formation des étudiants dans la production des médicaments à base de plantes médicinales.

En date du 18 août 2022, la biologiste camerounaise Dr Malyse Peyou a lancé à l’Institut universitaire Ndi Samba à Yaoundé, une formation visant à doter les étudiants des connaissances allant dans le sens de la production des médicaments à base de plantes médicinales, capable de guérir tout type de maladies. Ladite formation qui se tient en prélude à la célébration « des journées de la médecine traditionnelle » qui aura lieu le 31 aout 2022.

L’initiative est subséquente à l’atelier de validation du plan d’appui au développement et à la valorisation des médicaments traditionnels améliorés en Afrique, tenu en octobre 2020 à Yaoundé. S’expliquant sur la nécessité de cette opération, Marlyse Peyou a donné les attentes de cet atelier de formation : « Au sortir de cette formation, nous allons jeter les bases d’un répertoire des plantes évaluées de manière scientifique. Les résultats vont permettre aux médecins, pharmaciens, chercheurs et à la population de faire usage de ces plantes de manière rationnelle et avec des doses définies qui sont en deçà des doses toxiques. Nous avons également pensé à créer un répertoire des médicaments africains que les étudiants ont appelé Camerdal ou Mboadrogs, qui permettra au médecin de connaître le médicament, savoir le prescrire ou le conseiller. Grosso modo, ce répertoire, c’est pour promouvoir l’usage rationnel des médicaments africains », a-t-elle expliqué.

En effet, le continent africain produit moins de 5 % des médicaments que consomme sa population.  Le volume de médicaments importés sur le continent a atteint les 40 milliards de dollars en 2020, selon le cabinet conseil McKinsey. Vu ce contexte, Dr Malyse Peyou veut donner aux tradipraticiens le pouvoir de détecter et de fabriquer de nouveaux médicaments, pour les mettre à la disposition des populations, tout en s’offrant des rayons spécialisés en médicaments traditionnelles améliorées sur le marché.

«Les camerounais doivent attendre beaucoup de choses , l’industrie du médicament vaut 1000 milliards de dollars en terme de chiffres d’affaires , la part de l’Afrique dans ce marché est de 1%. De ce fait, nous voulons mettre la science, la recherche dans nos médicaments traditionnels et par ce canal, nous voulons encourager l’entrepreneuriat dans le domaine pharmaceutique, perfectionner les recherches dans la manipulation du matériel génétique de n’importe quel organisme grâce à l’outil informatique. Nous pouvons détecter n’importe quelle épidémie afin de ne plus dépendre de l’Occident » affirme le Dr.Peyou Ndi Samba.

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