La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un financement de 73,27 millions d’euros, soit environ 48 milliards de FCFA, en faveur de la Guinée équatoriale. Ce soutien financier s’inscrit dans le cadre de la première phase du Projet de renforcement du capital humain en appui à l’inclusion économique et sociale (PARCH 1).

L’objectif est clair : améliorer la qualité et l’offre de formation professionnelle afin de faciliter l’insertion des jeunes sur le marché du travail, dans une logique de croissance inclusive et portée par le secteur privé. Deux instituts polytechniques modernes et modulables verront ainsi le jour dans les provinces de Bioko Sud (Luba) et Welé Nzas (Mongomo), avec un fort ancrage dans des secteurs clés comme l’agriculture, la pêche, le BTP, le numérique et le tourisme.

D’une durée de 5 ans (2025-2030), le projet repose sur trois piliers : renforcer l’offre et la qualité de la formation professionnelle ; favoriser l’emploi des jeunes et des femmes via un meilleur écosystème entrepreneurial ; améliorer la gouvernance du projet et promouvoir les partenariats. Ce financement arrive à point nommé dans un pays où le taux de chômage des jeunes atteint 23,5 %, grimpant à 26,7 % chez les femmes*, selon la BAD. L’inadéquation entre les formations disponibles et les besoins du marché pousse de nombreux jeunes vers l’informel (16,5 % sont sans emploi, sans formation ou déscolarisés). Outre cela, le système d’enseignement technique souffre de faiblesses institutionnelles et budgétaires, avec moins de 2 % des ressources nationales allouées au secteur, et des lacunes dans la reconnaissance des compétences.

À noter qu’au 30 août 2025, le portefeuille actif de la BAD en Guinée équatoriale comprend six projets pour un montant total de 85 millions d’euros, concentrés essentiellement dans l’agriculture (65 %), la gouvernance (34 %), les TIC et l’énergie.

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