La filière porcine se relève progressivement de la dernière épizootie de la Peste porcine africaine (PPA) qui vient de secouer le Cameroun. Officiellement déclarée en juin 2021, la PPA aura, en l’espace de près de quatre mois, selon les estimations de l’interprofession, induit la mort ou l’abattage de 90 000 porcs sur les 400 000 têtes que compte le cheptel de la région de l’Ouest. Néanmoins, le Projet de développement de l’élevage (Prodel) a pris plusieurs initiatives afin de reconstituer le cheptel national. Il n’y a pas que la filière porc qui préoccupe le Projet.
Officiellement déclarée en juin 2021, la PPA aura, en l’espace de près de quatre mois, selon les estimations de l’interprofession, induit la mort ou l’abattage de 90 000 porcs sur les 400 000 têtes que compte le cheptel de la région de l’Ouest. Les chiffres officiels du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) indiquent que cette épizootie a tué ou provoqué l’abattage de 90 000 porcs (22,5%) sur les 400 000 têtes du cheptel de la région de l’Ouest.
Malgré l’arrêté de Augustine Awa Fonka, gouverneur de la région de l’Ouest, interdisant la circulation des porcs, certains acteurs s’étaient alors entêtés à transporter les bêtes de la zone de contamination vers la région du Littoral, mettant en danger l’ensemble de la filière. Passant par les mailles du filet des autorités sanitaires, une cargaison de plus d’une quarantaine de porcs morts avait été interceptée au niveau de la barrière de contrôle sanitaire de Santchou, dans le département de la Menoua.
Ces bêtes, décédées des suites de la peste porcine africaine étaient convoyées dans la région du Littoral pour être commercialisées. À Melong, dans la région du Littoral, une quinzaine de porcs avait été également saisis par les forces de maintien de l’ordre.
Selon les chiffres du Plan stratégique de prévention et de lutte contre la PPA au Cameroun publié en 2015, le pays a la plus grande population porcine en Afrique Centrale avec un cheptel moyen de 2.858.548 têtes (Minepia, 2014). Malheureusement, elle fait face, depuis deux décennies, à des épisodes de PPA, affection virale des suidés, contre laquelle il n’y a ni traitement ni vaccin. Elle sévit de manière endémique au Cameroun, son incidence en 2014 était de 0,2%.
