La 9ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad9) s’est tenue au Pacifico Yokohama au Japon du 20 au 22 août 2025. Lors des travaux, les participants ont échangé de nombreuses idées pour que le Japon et l’Afrique créent ensemble des solutions innovantes à divers problèmes à l’instar de l’emploi, le développement industriel, la santé et l’alimentation.

Concrètement, le Cameroun et le Japon ont peaufiné des stratégies dans certains domaines lors de la Ticad9, notamment la gestion des déchets, la grande distribution, les TIC, les infrastructures, l’agriculture notamment le cacao et le café. Le Cameroun s’en sort avec la signature de quelques accords dont celui entre Axcel Africa K.K du Japon et Kakehashi Cameroon, pour la promotion des relations commerciales entre les deux pays.

Dans le secteur de l’éducation, le Cameroun et le Japon ont également procédé à la signature d’un protocole d’accord pour le développement des compétences en informatique. Le Cameroun a également plaidé pour la co-création des chaînes de valeur industrielle et le repositionnement de la sous-région comme un espace de connexion stratégique.

« Nous connaissons la place que Toyota occupe à Yaoundé. Nous avons encouragé les autorités japonaises à augmenter l’investissement privé sur notre territoire, et nous leur avons remis un certain nombre de projets et des pistes de réflexion pour qu’ils puissent venir travailler davantage avec nous », a précisé Joseph Dion Ngute, Premier ministre chef du gouvernement. Il faut préciser que depuis plus de 75 ans que dure la relation entre les deux pays, le Japon fait partie des partenaires qui aident le Cameroun à booster sa production agricole, à renforcer son autosuffisance alimentaire et à construire ses infrastructures.

300 accords signés avec les pays africains

300. C’est le nombre d’accords signés entre le Japon et les pays africains lors de la Ticad9, dans des domaines jugés essentiels pour la croissance durable de l’Afrique, tout en ouvrant de nouvelles perspectives aux entreprises japonaises sur les marchés émergents. Ce nombre est trois fois supérieur à celui du sommet précédent en 2022 en Tunisie.

Les accords ont été signés notamment dans les domaines des infrastructures, la santé, la technologie, l’éducation et l’agriculture. Pour ce qui est des infrastructures en Afrique, la Banque africaine de développement (BAD) estime entre 130 (plus de 73 000 milliards FCFA) et 170 milliards de dollars (plus de 95 000 milliards FCFA) le financement nécessaire chaque année.

Pour ce qui est de la santé publique, un document conceptuel des Centres de contrôle et de prévention des maladies en Afrique (Africa CDD) concernant le financement de la santé en Afrique indique que l’aide publique au développement dans ce secteur a diminué de plus de 70 %, mettant en péril les services essentiels et exposant les vulnérabilités de la résilience des systèmes de santé.

Le continent africain fait partie des pays « retardataires » pour ce qui est des technologies. Outre la pénurie des data centers, le continent héberge moins de 2 % de ces équipements indispensables pour traiter les masses de données qui nourrissent les applications basées sur l’Intelligence artificielle (IA). L’Afrique est très désavantagée et bien qu’elle représente 17 % de la population du globe, elle produit moins de 1 % de l’IA mondiale.

Pour ce qui concerne l’éducation, d’après un rapport de l’Organisation des Nations-unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et de l’Union africaine (UA) datant d’avril 2023, seul 1 enfant sur 5 en âge de fréquenter l’école primaire n’est pas en cours, et près de 6 adolescents sur 10 ne sont pas scolarisés sur le continent.

Outre les conflits armés, les familles à faible revenu sont confrontées à des difficultés financières considérables. Ainsi, subvenir aux besoins de base de leurs enfants est difficile, voire impossible. Concernant l’agriculture, le Japon devra revoir les problèmes liés au manque d’accès aux intrants et aux technologies, au faible financement des petites exploitations et à l’insuffisance des infrastructures de transport et de stockage.

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