L’annonce est du président russe, Vladimir Poutine, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, le 1er novembre 2022.
« La volonté de la Russie de fournir gratuitement d’importants volumes de céréales et d’engrais à l’Afrique a été confirmée », a indiqué Vladimir Poutine, confirmant ainsi les déclarations du ministre russe de l’Agriculture, Dmitri Patrouchev, qui avait annoncé, samedi 29 octobre, que son pays était « prêt à envoyer gratuitement jusqu’à 500 000 tonnes de céréales aux pays les plus pauvres au cours des quatre prochains mois, ainsi qu’à remplacer complètement le blé ukrainien sur le marché mondial à des prix abordables ».
Ces déclarations, peut-on lire, interviennent après la suspension par la Russie de sa participation à l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes après une attaque de drones sur ses navires en Crimée annexée. « Moscou a accusé l’Ukraine d’avoir mené cette attaque avec le soutien d’experts britanniques, en utilisant le corridor humanitaire créé pour les exportations des céréales. Mais Kiev a dénoncé un « faux prétexte » pour la suspension de l’accord céréalier, tandis que Londres a démenti toute participation à cette attaque », peut-on lire.
Dans son entretien téléphonique avec Erdogan, le patron du Kremlin a également souligné, « l’échec de la mise en œuvre de la deuxième partie » de l’accord céréalier conclu en juillet dernier, rappelant que cette deuxième partie porte sur « le déblocage des exportations de produits agricoles et d’engrais russes vers les marchés internationaux ».
Dans le cadre de l’accord céréalier, la Russie avait obtenu la garantie que les sanctions occidentales ne s’appliqueraient pas, ni directement ni indirectement, à ses propres exportations de produits agricoles et d’engrais, en contrepartie de l’autorisation des exportations des céréales ukrainiennes.
Les Etats-Unis s’étaient en outre engagés à fournir à la Russie des navires de gros tonnage pour faciliter l’exportation de ses céréales et de ses engrais, étant donné que les compagnies maritimes internationales qui possèdent ce genre de bateaux refusent d’accoster dans les ports russes en raison des sanctions internationales.