Le commerce entre les pays africains est souvent entravé par des frais élevés et des processus transactionnels compliqués. Les petites et moyennes entreprises, essentielles pour l’économie locale, ont du mal à naviguer dans ces systèmes, ce qui limite leur capacité à participer pleinement aux échanges régionaux. Le nouveau président d’Afreximbank, George Elombi, lors de son discours d’investiture en Egypte le 25 octobre, a émis l’idée de la création d’une monnaie numérique africaine.
« Nous devons désormais envisager la création d’une monnaie digitale africaine », a déclaré le Camerounais. Le projet, en droite ligne avec la Zlecaf, pourrait donc servir de solution pour réduire les obstacles aux échanges, rendant le commerce plus accessible à un plus grand nombre de personnes et d’entreprises.
Le projet de monnaie digitale s’inscrit dans la lignée des objectifs de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (Zlecaf), un cadre qui vise à renforcer les échanges régionaux et à stimuler l’investissement.
Outre le projet de monnaie numérique, « nous nous efforcerons de mettre fin à l’exportation de notre potentiel brut en transformant ce que nous produisons, en créant des chaînes de valeur régionales et en favorisant les industries locales. Nous pouvons créer des emplois, et nous créerons les emplois adéquats dans le monde entier, stimulant ainsi la croissance sur tout le continent », a confié George Elombi.
Bien avant la monnaie numérique envisagée, Afreximbank déploie le système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) qui a déjà permis de réduire de plus de 7 % les coûts des transactions transfrontalières intra-africaines et d’offrir jusqu’à 27 % d’économies aux utilisateurs finaux, tout en aidant les banques à multiplier par plus de dix (plus de 1000 %) les volumes traités via leurs plateformes digitales. Le réseau PAPSS connecte désormais 18 pays dans quatre régions africaines.
