Selon le rapport 2023 du Comité national de lutte contre le sida (Cnls), les nouvelles infections ont diminué de 55 % entre 2019 et 2023. En ce qui concerne les décès, une réduction de 43 % a été observée tous âges confondus. Bien que la prévalence du VIH au Cameroun soit passée de 5,4 % en 2018 à 2,7 % en 2024, les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent la tranche d’âge la plus touchée.

C’est dans ce contexte que les Etats-Unis d’Amérique ont décidé d’injecter 200 milliards FCFA pendant 5 ans pour lutter contre cette pandémie au Cameroun. Le mémorandum d’entente qui va contenir ces financements et qui va guider les interventions des USA au Cameroun dans le cadre de cette coopération bilatérale a été signé.

Toutes ces précisions ont été faites lundi 15 décembre courant par Rebecca Bunell, coordonnatrice adjointe pour le Plan d’urgence présidentiel de la lutte contre le sida au Bureau de la sécurité sanitaire et de la diplomatie du département d’Etat. C’était au sortir d’une audience avec le ministre des Relations extérieures (Minrex) Lejeune Mbella Mbella à Yaoundé.  

Le financement américain arrive au moment où, selon les chiffres du Cnls, 1 996 138 personnes ont été testées pour le VIH en 2024. Sur cette population, 46 025 personnes ont été testées positives, soit 2,3% de l’ensemble des personnes testées. Sur les 46 025 personnes testées positives, le comité note 36 171 personnes nouvellement infectées. Dans l’ensemble, le quota des femmes représente 67,7% des personnes testées tandis que celui des personnes âgées de 25 à 49 ans est de 60%.

Dans son plan de riposte, le gouvernement affiche une ambition de mettre sous contrôle cette maladie à l’horizon 2030. Selon la Banque mondiale, de nombreux défis subsistent pour inverser définitivement cette tendance au Cameroun. Parmi ceux-ci figurent l’élimination du VIH pédiatrique via la prévention verticale (transmission mère-enfant), le renforcement de la prise en charge pédiatrique et la réduction de la propagation du virus dans les groupes à haut risque, notamment chez les adolescents et les populations clés.

Share.
Leave A Reply Cancel Reply
Exit mobile version