La gomme arabique, essentielle dans l’agroalimentaire, la pharmacie et les cosmétiques, selon l’ITC Trade Map 2023, est dominée par le Soudan (80 % de la production mondiale). Depuis avril 2023, la guerre civile y perturbe les exportations, réduites à 600 tonnes vers les USA (janvier-mai 2025) contre 1 500 tonnes en 2024. Le Tchad, deuxième producteur mondial, exporte 1 045 tonnes (+81 %) vers les USA, représentant 16 % de leurs importations malgré une baisse globale (-27 %) [Agence Eco En 2024, il a envoyé 2 000 tonnes aux USA (+37 %) et 12 787 tonnes à la France.

La gomme arabique, dont les prix ont grimpé à 3 000 $ la tonne [ITC Trade Map, 2023], génère des devises pour le Tchad, où le commerce pèse 91 % du PIB [OEC, 2022]. Elle emploie 600 000 personnes, soutenant 300 000 familles rurales et réduisant la pauvreté (42,3 % en 2023), selon la Banque mondiale. Cette filière diversifie une économie dépendante du pétrole (75 % des exportations). Le label « Cristal du Tchad » renforce sa compétitivité, révèle un rapport du CNUCED, publié en 2021.

Des contraintes structurelles

Les routes dégradées et l’accès limité à l’eau freinent la production. L’électricité instable limite la transformation locale [ITC Trade Map, 2023]. La gomme « friable » tchadienne est moins prisée que la gomme soudanaise [OEC, 2022]. La dépendance aux marchés extérieurs (USA, France, Inde) est exposée aux fluctuations, comme la baisse des importations américaines.

Pour pérenniser sa place, le Tchad doit investir. Le pays doit développer la transformation locale pour concurrencer la France (69 % du marché transformé), via des investissements en infrastructures tel qu’indique l’ITC Trade Map, 2023. L’AGOA, qui expire en 2025, et des partenariats avec la CNUCED pourraient ouvrir de nouveaux marchés. Des pratiques durables valoriseraient la filière face à la désertification.

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