Le gouvernement tchadien prévoit d’injecter une enveloppe de 100 milliards de FCFA, soit environ 0,8 % du Produit intérieur brut (PIB), pour la restructuration de deux banques publiques en difficulté. Il s’agit de la Banque commerciale du Tchad (BCT) et la Banque commerciale de Chari (BCC). Cette opération s’inscrit dans un processus de redressement en vue de leur cession à des investisseurs stratégiques. L’information a été confirmée par le Fonds monétaire international (FMI), dans une récente note d’évaluation.
Ces établissements souffrent de problèmes de gouvernance, d’une sous-capitalisation chronique et d’un volume élevé de créances douteuses. Pour remédier à cette situation, un accord de conversion de dettes publiques en capital a été signé avec l’une des banques, pour un montant de 76 milliards FCFA (environ 125 millions USD), financé grâce à des recettes fiscales antérieures non affectées.
La démarche vise à réduire le niveau des prêts non performants et les besoins urgents en recapitalisation. Un nouveau conseil d’administration a déjà été mis en place et la finalisation d’un plan de restructuration est attendue avant présentation à la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC).
En parallèle, l’État engage également des discussions pour se désengager de deux autres établissements plus petits : la Banque Agricole du Chari (BAC) et la Banque de l’Habitat du Tchad (BHT).
Ce plan de restructuration bancaire, que le gouvernement entend finaliser d’ici fin 2026, comprend aussi la modernisation des systèmes d’information, le renforcement de la cybersécurité, la réduction des coûts d’exploitation, ainsi que la correction des failles de gouvernance à l’origine des difficultés structurelles du secteur.
