Sauf dérogation spéciale du Comité National Économique et Financier (CNEF), la direction générale de la filiale gabonaise du camerounais Express Union Group S.A, pilotée par Christophe Fossouo Fotso pourrait être « gabonisée ». En effet, lors du conseil des ministres sus-évoquée, le ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, Henri Claude Oyima a annoncé la mise en œuvre prochaine d’un ensemble de réformes destinées à renforcer la solidité du système bancaire et de la microfinance, à prévenir les risques systémiques, et à « lutter contre la menace croissante liée aux créances douteuses et litigieuses, issues du non-remboursement des crédits ».

Ces réformes prévoient principalement la « gabonisation » de la fonction de Directeur Général des banques et des Institutions de microfinance opérant sur le sol gabonais. À en croire le gouvernement, l’initiative devrait permettre au pays de faire face à la « menace croissante liée aux créances douteuses et litigieuses, issues du non-remboursement des crédits, susceptibles de compromettre la stabilité financière à moyen terme ».

« Le Conseil a souligné la nécessité de fixer certaines conditions d’accès à la fonction de Directeur général des banques, des établissements financiers et de microfinance opérant sur le territoire de la République Gabonaise. L’objectif est de réserver l’exclusivité de cette fonction aux personnes de nationalité gabonaise, sauf dérogation accordée par le Comité National Économique et Financier (CNEF) », peut-on lire dans le rapport ayant sanctionné les travaux.

La mesure, une fois rentrée en vigueur, n’épargnera pas le groupe camerounais, présent dans le pays depuis plus d’une décennie.

Le marché gabonais de la microfinance en 2024

Le Gabon, d’une superficie de 267 667 km² et d’une population estimée à 2,485 millions d’habitants, compte 19 établissements de microfinance (EMF) répartis en 6 sociétés coopératives affiliées à un réseau et 13 sociétés anonymes indépendantes. 

Au 31 décembre 2024, le secteur de la microfinance dans ce pays d’Afrique centrale, a maintenu sa dynamique de croissance grâce à la hausse des crédits octroyés et de l’épargne mobilisée. Selon des chiffres récemment publiés par le ministère de l’Economie et de la Participation, les dépôts collectés au quatrième trimestre 2024 ont enregistré une progression de 35,8% par rapport à la même période en 2023.

Parallèlement, l’encours de crédit a crû de 8,5% sur le trimestre. Cette progression, explique le gouvernement, est justifiée par l’élan observé dans le secteur du BTP, soutenu par l’activité des PME gabonaises.

Share.
Leave A Reply Cancel Reply
Exit mobile version