Vendredi 12 septembre 2025, le groupement des acteurs des industries culturelles et créatives du Cameroun (Acticcc), a organisé une conférence de presse à Yaoundé. L’objectif était la présentation du pacte culturel pour le Cameroun, adressé aux 12 candidats en lice pour l’élection présidentielle prévue le 12 octobre 2025.
Y ont pris part, des acteurs de la société civile, des responsables politiques, des hommes de culture et certains candidats à la prochaine élection présidentielle notamment Akéré Muna du parti Univers et Serge Espoir Matomba, du Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs).
De cette conférence de presse, l’on a appris qu’au Cameroun, les industries culturelles et créatives (ICC) sont encore sous-exploitées malgré une jeunesse créative, un patrimoine unique et une reconnaissance africaine de ses talents dans les secteurs de la musique, le cinéma, la mode la gastronomie, entre autres.
Pourtant, la culture représente plus de 3% du Produit intérieur brut mondial et emploie environ 20 millions de personnes, selon les chiffres de l’Organisation des Nations-unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco 2021). La culture étant considérée comme le parent pauvre dans les offres politiques des différents candidats à la présidence de la République.
Le pacte qui se définit comme une plateforme d’engagement politique, éthique et stratégique proposée à l’ensemble des candidats, vise donc à transformer ce potentiel en puissance économique, sociale et diplomatique au bénéfice des professionnels de l’industrie de la culture dans son ensemble. L’instrument veut faire de la culture un pilier de développement, de cohésion et d’influence internationale à travers 10 axes stratégiques.
Le pacte envisage le développement d’une économie créative compétitive en intégrant les industries culturelles et créatives dans les politiques de croissance et mettre en place un fonds d’investissement pour stimuler l’innovation et l’emploi. Il est aussi question pour le pacte d’une réforme du financement, de la fiscalité et du mécénat culturel afin de créer un environnement durable via les partenariats public-privé et des projets bancables entre autres.
« C’est un plaidoyer adressé aux différents candidats à la présidentielle d’octobre prochain qui va inscrire la culture au cœur de notre projet de société. La culture a jusqu’ici été reléguée à des dimensions folkloriques, à des dimensions périphériques et pourtant inscrite au cœur d’un projet de société, elle est capable de nous donner une dimension particulière en termes de projection dans le monde, parce qu’elle définit notre identité dans le monde. Un substrat économique qui peut permettre de mettre en place une industrie et en faire un outil de cohésion sociale », a expliqué Blaise Etoa, président du Acticcc.