Les organisations de normalisation phytosanitaires existent dans 06 des 11 pays que compte l’Afrique Centrale avec des niveaux d’activités très faibles. Les organisations de certification, d’accréditation et également des prestataires à l’instar des laboratoires sont bien présents dans 9 pays sur les 11 mais ils ne sont pas nombreux à disposer d’un organisme d’accréditation reconnu.

D’après l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les mesures phytosanitaires et sanitaires (SPS) sont des dispositions qui touchent notamment à la qualité, à l’hygiène et au processus de production des denrées agricoles. Elles peuvent aussi concerner l’évaluation de la conformité des produits agricoles, notamment les tests, l’inspection, la certification et la traçabilité.

Toutes ces réalités ont été rappelées lors d’un atelier de trois jours tenu dans la ville de Douala du 18 au 20 juin 2025. Ledit atelier s’est tenu dans le cadre de l’appui de l’Union européenne (UE) à la Commission économique des Etats de l’Afrique Centrale (Ceeac) et à la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (Cemac) à travers le programme d’appui à l’intégration régionale et à l’investissement en Afrique Centrale (Pairiac).  

En effet, le taux de refoulement des produits venant des pays de l’Afrique Centrale vers l’UE reste très élevé. Les travaux de Douala avaient pour objectif de réduire au maximum ce taux en outillant les acteurs, surtout les exportateurs sur les normes sanitaires et phytosanitaires.

En 2023 par exemple, le commerce total entre l’UE et les pays africains s’élevait à 467,2 milliards d’Euros (plus de 30 829 milliards FCFA), incluant 366,4 milliards d’euros (plus de 220 401 milliards FCFA) d’échanges de biens et 100,8 milliards d’Euros (plus de 65 595 milliards FCFA) d’échanges de services. L’UE représente une part significative des exportations et importations africaines, bien que cette part ait diminué au profit de l’Asie ces dernières années.

Selon le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), l’approche de l’UE est basée sur le principe de précaution, c’est-à-dire que la charge de la preuve pour la sécurité des denrées alimentaires incombe à celui qui propose les produits sur le marché. Cela contraste avec l’approche américaine, qui autorise tous les produits sur le marché à moins que l’on ne démontre leur dangerosité.

La certification demandée par les pays de l’UE est en fait une preuve de la conformité des produits à des normes et conditions, cependant, il reste un véritable obstacle pour de nombreux entreprises en raison du manque d’infrastructures dans des nombreux pays.

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