Entre 2024 et 2027, le Cameroun ambitionne d’augmenter sa production de riz, l’une des plus consommées sur son territoire passant de 140 710 tonnes à 460 000 tonnes. Malheureusement, l’offre reste inférieure à la demande, contraignant le pays à maintenir ses importations.
Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) a signé le 17 juin 2025, un accord de prêt d’un montant de 15 milliards de FCFA avec Abdulhamid Al-Khalifa, président du Fonds de l’OPEP pour le développement International (OFID). Cet accord est destiné au financement partiel du Projet de développement de la chaîne de valeur du riz au Cameroun (PDCVR).
D’un coût global de près de 98 milliards de FCFA, outre le Fonds de l’OPEP, ce projet est cofinancé par la Banque islamique de développement (BID), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique et le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe.
Ledit financement va servir à renforcer les capacités des producteurs dans cette filière, construire des infrastructures pour faciliter l’acheminement vers les centres de consommation, améliorer les revenus des exploitants et prestataires de services agricoles, et enfin, élargir l’accès aux services sociaux de base (eau, santé, éducation, assainissement) pour les populations bénéficiaires du projet.
L’Institut national de la statistique (INS) dans sa note sur le suivi de l’inflation au Cameroun en 2024 renseigne que les opérateurs économiques ont dépensé 318,5 milliards de FCFA pour importer du riz. Cette valeur était en hausse de 117,7 milliards de FCFA (+59 %) par rapport aux 200,8 milliards de FCFA de 2023.
Crée en 1976, le Fonds de l’OPEP pour le développement international est la seule institution de développement au mandat de portée mondiale dont les financements sont exclusivement dirigés des pays membres vers les pays non membres. Il coopère avec les pays en développement partenaires et la communauté internationale du développement pour stimuler la croissance économique et favoriser le progrès social dans les pays à revenu faible ou intermédiaire du monde entier.