Confrontés à un paysage économique instable et à des impératifs financiers pressants, les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), n’attendent pas pour se lancer à la quête de fonds.
Pour cette semaine, le Cameroun, le Congo, le Tchad et la République centrafricaine (RCA) recherchent sur le marché des capitaux, une enveloppe évaluée à 85 milliards de FCFA. C’est ce que révèle le tableau hebdomadaire des opérations sur le marché des valeurs du trésor.
L’enveloppe est composée de deux parts parmi lesquelles, les Bons de trésor assimilables (BTA) et les Obligations de trésor assimilables (OTA).
Dans le détail, l’on a le Cameroun qui sollicite par Bon de trésor assimilable de 26 semaines, un montant de 25 milliards de FCFA. Le pays est secondé par le Congo qui sollicite également pour sa part 25 milliards de FCFA, par BTA de 26 à 52 semaines.
Le Tchad de son côté a pour ambition de lever par Obligation de trésor assimilable (OTA) d’une maturité de 4 ans, une somme de 20 milliards de FCFA. Et enfin la République centrafricaine qui ne cherche que 15 milliards de FCFA par BTA de 52 semaines.
Cette levée de fonds, faut-il le dire, intervient dans un contexte où les pays de la Cemac font face à des défis financiers, notamment pour réduire les déficits budgétaires et soutenir la croissance économique dans un environnement marqué par des prix des matières premières volatiles et des tensions économiques mondiales.
En outre, ces émissions permettent à la région de financer ses besoins de trésorerie à court terme tout en évitant de trop s’endetter à long terme. Elles renforcent la liquidité des marchés financiers de la zone, favorisant ainsi une plus grande confiance des investisseurs dans la région.
Le succès de ces levées dépendra de la demande des investisseurs, qui peuvent être des banques, des entreprises ou des investisseurs institutionnels intéressés par des placements relativement sûrs et liquides.