Après 2027, la Cameroun ne sera plus éligible à l’appui financier de l’Alliance mondiale pour les vaccins (Gvi), principal partenaire de l’Etat dans le renforcement des stratégies nationales de vaccination depuis 2001. Le pays est déjà classé parmi les pays à revenus intermédiaires et selon le rapport 2024 du Programme élargi de vaccination (PEV), Gavi couvre jusqu’ici plus de la moitié des coûts d’exécution des interventions de vaccination et de protection des enfants. C’est dans ce contexte que le gouvernement du Cameroun à travers son ministère de la Santé publique, entend mettre sur pied, un fonds national de santé.
« Nous envisageons notamment la création d’un Fonds national de santé alimenté par des ressources internes et des contributions volontaires, l’intégration des services de vaccination dans les paquets minimums d’activités des districts de santé, le renforcement de la gouvernance locale pour une meilleure gestion des ressources et enfin, la digitalisation du suivi des stocks et des prestations pour plus de transparence et d’efficacité » explique dans les colonnes du journal Cameroon Tribune du 24 juillet 2025, Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique (Minsante).
En effet, le membre du gouvernement pense que le budget 2026 sera une opportunité pour le Cameroun de repenser son modèle de financement pour le secteur de la santé publique. Et dans ce nouveau model, le pays s’engage à augmenter progressivement de 20% son budget dédié à la vaccination, jusqu’à atteindre une couverture complète des besoins.
Parlant de financement, d’ici 2030, le Cameroun doit mobiliser 130 milliards FCFA afin de réduire le déficit budgétaire de la vaccination, soit une moyenne annuelle de 26 milliards FCFA à partir de 2026 pour continuer à assurer la délivrance des services de vaccination en direction des populations cibles.