Construction de la route Ngaoundéré-Garoua : Le Cameroun va emprunter près de 209 milliards FCFA auprès de la BAD - L'Economie - Actualité économique, Cemac, Afrique

Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, va signer avec la BAD, un accord de prêt pour le financement du programme d’appui au secteur des transports (PAST 4). Il a été habilité par le président de la République, Paul Biya, par décret signé du 21 février 2025. L’argent recherché devrait servir à la reconstruction de la route Ngaoundéré-Garoua, sur le corridor Douala-N’Djamena.

Le décret autorise le Minepat à signer un accord de prêt de 318,241 millions d’euros, soit environ 208,752 milliards FCFA, avec la Banque africaine de développement. La mise en œuvre du projet de reconstruction de la route Ngaoundéré-Garoua a pour but d’apporter « un souffle neuf au secteur économique » dans ces régions du septentrion (Adamaoua, Nord).

Actuellement, la route Ngaoundéré-Garoua, trait d’union entre l’Adamaoua et le Nord du Cameroun, est en mauvais état. La circulation est difficile, ce qui impacte sur les coûts de transport et rallonge le temps mis pour parcourir l’itinéraire. En état de délabrement avancé depuis de longues années, le tronçon est soumis à un entretien depuis quelques mois. Notamment, le traitement des nids de poule et zones critiques, en attendant le démarrage effectif des travaux de reconstruction de la route, prévu pour 2025.

Le 11 décembre 2024, un appel d’offres international pour la sélection des entreprises chargées de la reconstruction de cet axe stratégique a été lancé par le ministre des Travaux publics. Les travaux ont été répartis en cinq lots, chacun avec ses spécificités. Le premier (Ngaoundéré-Carrefour Malang-Bas de la Falaise de Mbé, 50 km) et le 3e lot (Pont de Keroua-Pont de Salah et s’étend sur 77 km) seront exécutés en 36 mois. Les autres seront réalisés en 24 mois.

Le projet est divisé en trois composantes. Il concerne la reconstruction de 240,85 km entre Ngaoundéré et Garoua, la construction de trois échangeurs, la construction d’une station de pesage à Manwi et d’un poste de péage dans le village Ouro-Donka, entre autres. La route va faciliter le transport et le commerce transfrontalier entre le Cameroun et le Tchad.

La réhabilitation va faciliter le transport et le commerce transfrontalier entre le Cameroun et le Tchad, corridor où transitent environ 350 milliards FCFA de marchandises chaque année. Pour cette route, la Banque africaine de développement doit contribuer à hauteur de 330 millions d’euros, soit un peu plus de 216 milliards FCFA. Outre le prêt de 318,241 millions d’euros auprès de la BAD, le Minepat a également été habilité à signer un autre accord de prêt avec le Fonds africain de développement (FAD), pour 8,028 milliards FCFA, soit (12,239 millions d’euros). Le tout pour un total de 216,780 milliards FCFA.

41,5 milliards FCFA à débloquer pour soutenir l’entreprenariat

Depuis le 24 novembre 2024, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’aménagement du territoire, a été habilité à ratifier l’accord de prêt avec la Banque africaine de développement, d’un montant de 63,09 millions d’euros, (environ 41,5 milliards FCFA), pour le financement du Projet d’appui la promotion de l’entreprenariat et à l’amélioration des compétences en soutien à l’industrialisation (PEAC). Le 21 février dernier, l’accord de prêt a été ratifié par le président de la République.

Le PEAC s’articule autour de trois (03) composantes : le renforcement des capacités du système national de formation professionnelle ; la promotion de l’entreprenariat et de la compétitivité des entreprises, la coordination et gestion du projet.

L’objectif général du projet est de développer les compétences nécessaires aux besoins de l’économie et de promouvoir l’entrepreneuriat et l’emploi dans les secteurs porteurs (BTP, Transport, Energie, Agro-industrie, Métiers verts et TIC, etc.).

Le projet va couvrir cinq régions sur dix au Cameroun. Le Centre, le Littoral, le Sud, le Sud-Ouest et l’Extrême Nord. Il vise en priorité les jeunes et les femmes en formation dans les centres de formation professionnelle ou dans les cursus d’enseignement professionnel et en quête d’emplois décents sur le marché de travail ou ayant la volonté de créer leur entreprise.

Selon les estimations, il pourra bénéficier à 7350 jeunes et femmes apprenants de la formation/éducation professionnelle « dont les cursus de formation seront améliorés pour répondre aux besoins du marché et à 1225 jeunes entrepreneurs ou porteurs de projets des 5 régions qui pourront suivre un parcours d’incubation jusqu’au démarrage de leur activité économique ».

Concrètement, il contribuera à la transformation endogène de l’économie camerounaise par l’amélioration de la productivité des travailleurs et de la compétitivité des entreprises utilisatrices de cette main-d’œuvre. A travers notamment, le renforcement de la capacité du système national de formation professionnelle à travers des appuis matériels et d’ingénierie, promotion de l’entreprenariat et l’auto-emploi productif des jeunes et l’insertion professionnelle en particulier dans les secteurs porteurs ciblés ; amélioration de la compétitivité des entreprises et le renforcement les capacités institutionnelles des acteurs techniques et professionnels modernisés.

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