Achille Bassilekin III, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa) a présidé le 13 mai 2025 à Yaoundé, les travaux de l’atelier de présentation de l’annuaire statistique 2024 sur les PME de son département ministériel.
Selon le rapport présenté, en 2024, la dynamique de création des Petites et moyennes entreprises (PME) reste concentrée dans les villes de Yaoundé (46,6%) et Douala (32,2%). Ces deux villes ont enregistré une augmentation du nombre de PME créées entre 2022 et 2024.
Le rapport d’analyse du Minpmeesa précise que le Centre des formalités de création des entreprises (Cfce) de Yaoundé est a augmenté, passant de 5 358 PME en 2022 à 9 858 en 2024 . Le Cfce de Douala est quant à lui passé de 5 717 à 6 816 sur la même période. Pour certaines autres villes camerounaises, le rapporte indique : Garoua (2,7%), Bamenda (2,4%), Ebolowa (0,7%), Maroua (22%), Bertoua (2,2%), Ngaoundéré (1,7%), Edéa (0,2%).
Selon le rapport d’analyse, les Cfce de Gaoua dans la région du Nord et Ebolowa dans la région du Sud ont enregistré une baisse du nombre de créations sur la période étudiée. Le Cfce de Garoua par exemple est passé de 954 PME à 579. Celui d’Ebolowa quant à lui est parti de 183 PME pour s’établir à 142 en 2024. Le document ne renseigne pas cependant sur le nombre de PME fermées.
Cependant, le cas de la région du Sud qui présente des résultats très timides depuis 2018, mérite une analyse spécifique pour mieux comprendre l’absence d’engouement en matière de création de PME au regard de l’opportunité qu’offre le Port autonome de Kribi (PAK) pour le développement des activités des PME, notamment celles des secteurs agroalimentaires et des services.
« Le Cameroun aujourd’hui c’est environ 460 000 PME et c’est un chiffre assez considérable. Nous gardons à l’esprit qu’on envisageait la création de 10 000 à 11 000 entreprises avant 2019 et après, nous sommes allés sur une tendance de pratiquement de 22 000 entreprises chaque année en dépit de la récession qui a généré le ralentissement de l’économie lié à la crise de la pandémie de Covid-19 » a expliqué Achille Bassilekin III.