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Budget d’investissement public : Contre Performance dans l’exécution en 2023

(Leconomie.info) La situation de l’exécution physique des projets du BIP affiche, au 30 septembre 2023, un taux d’exécution de 40,77% contre 56,10% à la même période de l’exercice 2022, soit une baisse de 15,33 points.

Le Budget d’investissement public (BIP) affiché a du plomb dans l’aile. Au 30 septembre 2023, le taux de réalisation physique a atteint 40,77% contre 56,10% à la même période de l’exercice 2022, soit un recul de 15,33 points. C’est ce que révèle le ministère de l’Economie de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), dans son récent rapport sur l’économie camerounaise 2023.

Ainsi, malgré la stratégie visant l’optimisation de l’exécution du BIP mise en œuvre par le gouvernement, il est apparu que certaines difficultés persistent.

Il s’agit notamment de la remontée insuffisante des informations sur l’exécution des projets à financement conjoint et celles relevant des transferts d’investissement et des Fonds de Contrepartie ;  l’exécution des projets relevant des transferts / subventions d’investissement en marge du mémoire de dépenses validé par le Minepat ; le retard dans l’exécution physique de certains projets annuels et pluriannuels en raison des lenteurs dans les procédures de contractualisation, de la libération des emprises et de la défaillance de certaines entreprises adjudicataires ; l’absence de couverture budgétaire dans le BIP du MINTP pour la prise en charge des décomptes en instance d’un montant global de 111 096 011 163  FCFA (cent onze milliards quatre-vingt-seize millions onze mille cent soixante-trois).

Outre cela, s’agissant du BIP sur ressources internes, le taux d’exécution se situe à 50,51% contre 46,98% à la même période en 2022, soit une hausse de 3,53 points.

Par ailleurs, le même document consulté par l’Économie révèle que pour les projets relevant des financements extérieurs, ils affichent un taux de réalisation physique de 33,11% contre 61,78% à la même période en 2022, soit une diminution de 28,67 points. Cette évolution à la baisse s’explique notamment par la prépondérance des projets à financement conjoint dont les conventions sont signées entre 2019 et 2023.

 « En effet, les années 2018-2020 sont marquées par l’accélération des grands projets à financements extérieurs en prélude de la CAN 2021. Ces projets étant en phase terminale sont sortis du portefeuille au profit de nouvelles conventions de financement portant sur des projets dont l’exécution peine à atteindre la vitesse de croisière en raison, pour la plupart, d’une maturité insuffisante », peut-on lire dans le document. Autre facteur, la persistance des retards dans la contractualisation des opérations d’investissements.

Les CTD sortent du lot…

Lors des assises du Comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public, le 16 mai 2024 à Yaoundé, Rosette Ayayi, présidente dudit Comité, a néanmoins précisé que seul le budget des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) a été le mieux exécuté, même si elle a admis qu’il restait des efforts à fournir au niveau des maires afin qu’ils puissent s’adapter aux procédures et à la gestion de la chose publique.

Au 31 décembre 2023, la dotation révisée du BIP en Crédits de paiement est de 1 418,63 milliards FCFA. L’engagement financier est de 1 025,11 milliards FCFA, soit une valeur relative de 72,26% contre 90,07% à la même période en 2022. Ce qui fait une baisse de 19,91 points. Le taux d’exécution des projets est de 63,55% alors qu’en 2022 à la même période, il était de 74,56%, soit une régression de 11,01 points.

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