Le gouvernement camerounais s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa transition énergétique avec le lancement prévu en 2026, de la phase pilote de son programme d’économie d’énergie. Au cœur de cette stratégie figure la modernisation des installations des bâtiments publics, à travers le remplacement des équipements énergivores, la normalisation des installations électriques intérieures et la solarisation des bâtiments.
Selon le « Compact Energétique du Cameroun » consulté par L’Economie, une campagne nationale de sensibilisation accompagnera ces transformations pour encourager les bonnes pratiques au sein des administrations ciblées. Pour vulgariser ce projet dont la mise en œuvre devrait s’étendre jusqu’en 2030, les autorités lanceront un programme de promotion du solaire résidentiel. Ledit programme, apprend-on, implique, la définition de standards techniques, la mise en place d’un système de facturation qui crédite les propriétaires de systèmes solaires pour l’électricité excédentaire qu’ils renvoient dans le réseau (net metering), ainsi que l’installation de démonstrateurs dans des quartiers ciblés pour inspirer les citoyens.
L’industrie au cœur de la transition énergétique
Le secteur industriel, grand consommateur d’énergie, fera également l’objet d’une attention particulière avec la mise en place d’un programme spécifique d’efficacité énergétique. Cette initiative repose sur trois piliers essentiels pour transformer le secteur industriel. D’abord, la mise en place de textes législatifs et de mesures fiscales encourageant les entreprises à adopter des pratiques énergétiques responsables et durables. Ensuite, le déploiement de systèmes de management de l’énergie et réalisation d’audits pour identifier les gisements d’économies dans les installations industrielles. Et enfin, pour l’application sur le terrain, l’organisation de campagnes de sensibilisation et formation des acteurs industriels aux meilleures pratiques d’efficacité énergétique.
Ces mesures combinées devraient permettre au Cameroun de réduire entre 2026 et 2030, sa consommation énergétique tout en stimulant le développement d’une économie verte créatrice d’emplois et de valeur ajoutée locale. Notons que les besoins en financement pour atteindre les objectifs du gouvernement dans le secteur énergétique s’élèvent à 12,5 milliards de dollars dont 6.4 milliards dollars reste à financer.
