Du capital financier au capital humain : la vision économique de SNK
« L’Afrique regorge de talents. Mais qui leur donne les outils pour transformer leur potentiel en véritable valeur économique ? » C’est par cette question que SNK a ouvert son discours devant un parterre de personnalités influentes : Osvalde Baboké, Directeur Adjoint du Cabinet Civil de la Présidence, Samuel Eto’o, des artistes comme Vanister et Lydol, ainsi que des figures traditionnelles, à l’image du Roi du village Balengou. À travers cette fondation, SNK fait un pari audacieux : structurer son action autour du développement du capital humain et de l’innovation technologique.
Le programme phare dévoilé lors de la cérémonie vise à former 100 jeunes Camerounais issus de milieux défavorisés aux fondamentaux de l’intelligence artificielle (IA). Un choix stratégique qui va bien au-delà d’une simple initiative sociale : en démocratisant l’accès aux compétences numériques, SNK s’attaque à l’un des principaux freins au développement du continent. « C’est pourquoi nous lançons aujourd’hui le Programme Pilote de Formation à l’Intelligence Artificielle, un projet ambitieux mais essentiel, qui vise à former 100 jeunes Camerounais issus de milieux défavorisés aux fondamentaux de l’IA. Nous ne voulons pas en faire des ingénieurs. Non, juste des citoyens qui savent tirer avantage de la marche du monde.», a-t-il souligné.
Investir dans l’IA et l’innovation : un enjeu économique majeur
L’Afrique est en pleine transition numérique, mais son potentiel reste encore sous-exploité. Selon la Banque Mondiale, le secteur technologique pourrait représenter 10% du PIB africain d’ici 2030, si les investissements en formation et en infrastructures suivent. SNK l’a bien compris : l’IA ne doit pas être un luxe réservé aux élites, mais un outil d’inclusion et d’accélération économique.
Le programme de la Fondation SNK ne se limite pas à la formation : il s’accompagne d’un suivi post-formation, de mentorat et d’un accès privilégié aux entreprises du secteur technologique. Objectif ? Permettre aux jeunes formés d’intégrer directement le marché du travail ou de développer leurs propres solutions adaptées aux réalités locales. « Nous ne voulons pas seulement former des jeunes, nous voulons créer un écosystème où ils pourront s’épanouir, être accompagnés et transformer leurs compétences en opportunités économiques réelles », explique un représentant du ministère du numérique.
Vers un modèle de philanthropie entrepreneuriale à l’échelle panafricaine
Ce que construit SNK dépasse le Cameroun : la Fondation ambitionne de dupliquer ce modèle dans plusieurs pays d’Afrique francophone, avec pour objectif de former 1 000 jeunes d’ici 2027.Loin d’une approche classique de la philanthropie, SNK s’inspire des modèles de mécénat stratégique développés aux États-Unis et en Europe, où les entrepreneurs réinvestissent une partie de leur réussite dans des initiatives à fort impact. Il rejoint ainsi la lignée de leaders africains comme Mo Ibrahim ou Tony Elumelu, qui misent sur l’éducation et l’entrepreneuriat pour façonner l’Afrique de demain. Cette vision séduit déjà des investisseurs privés et des institutions internationales, intéressés par l’idée d’un modèle durable où l’impact social et l’efficacité économique se conjuguent.
L’Afrique entre dans une nouvelle ère économique
À travers cette initiative, SNK redéfinit le rôle de l’entrepreneur africain : ne pas seulement réussir, mais créer un écosystème propice à la réussite collective. « Nous avons trop longtemps vu l’Afrique comme une terre d’opportunités inexplorées. Il est temps d’en faire un continent qui crée et qui innove, avec des jeunes qui maîtrisent les outils du futur », a conclu SNK sous les applaudissements. Loin d’être une simple cérémonie d’inauguration, cet événement marque peut-être le début d’un mouvement plus large : celui d’une Afrique qui s’émancipe, qui investit dans son propre avenir et qui prend enfin sa place sur l’échiquier mondial de l’innovation. Un modèle à suivre, et peut-être, une révolution en marche.
Asileu Samora, correspondance particulière