970 hectares. C’est la quantité de parcelle brûlée au cours des mouvements d’humeur des travailleurs de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), débutés le 26 janvier 2025 sur les sites de Mbandjock et Nkoteng. Le mouvement social était la conséquence d’un retard sur le paiement des acomptes mensuels des travailleurs de ladite entreprise, en raison « d’une défaillance technique de l’opération mobile money en charge de cette transaction ».
Pendant 4 jours, les sites de l’entreprise ont été bloqués par des groupes de manifestants incluant des individus étrangers à l’entreprise selon Sosucam, paralysant progressivement l’ensemble de l’activité sucrière. Dès le 31 janvier 2025, la contestation a pris une tournure plus radicale avec des affrontements et des actes de violence. Conséquence, de nombreux travailleurs n’ont pas pu rejoindre leur poste de travail.
Du lundi 27 janvier au dimanche 02 février courant, il y a eu selon la direction générale de la Sosucam au moins une concertation par jour avec les délégués du personnel, des syndicats et des groupes de travailleurs manœuvres agricoles coupeurs à l’origine du mouvement d’humeur. Ces concertations ont été élargies aux autorités administratives qui se sont impliquées dans la résolution du problème en parlant également de la reprise du travail.
Au cours d’une conférence de presse organisée hier mercredi 19 février 2025 à Yaoundé par la direction générale de Sosucam, Jean François Ntsama Etoundi, directeur général adjoint de ladite entreprise a indiqué que les discussions entre les différents acteurs sont allées dans le sens d’une revalorisation du taux horaire de 5 FCFA, faisant passer le salaire de base des certains employés de 56 000 FCFA à 57 000 FCFA, avec application de l’augmentation sur l’ensemble de la grille salariale de l’entreprise. Outre la prime mensuelle de salissure (+150 FCFA) de prime mensuelle de santé (+500 FCFA).
Aujourd’hui Le top management de l’entreprise et les employés sont en discussion sur quatre doléances essentielles : le retour des dates de paiement des salaires et comptes aux 05 et 20 de chaque mois, l’amélioration des modalités de paiement des acomptes, le paiement en espèces des salaires et le relèvement du salaire de base à 105 000 FCFA.
Pour ce qui est du paiement des salaires en espèces, la direction générale de Sosucam reconnait l’impossibilité de répondre favorablement à cette demande, tout en rappelant que le salaire de base à 56 000 FCFA et toutes les primes fixes ou liées à la performance qui permettent d’assurer une rémunération moyenne de 105 000 FCFA pour un manœuvre en catégorie 2A (catégorie d’entrée) qui assure 8 heures de travail par jour sur 25 jours.
