Une concertation tenue le 26 février 2025 à Yaoundé entre les responsables de la Société nationale de mines (Sonamines) et d’autres acteurs du secteur, a permis de mettre en place des stratégies devant permettre de stopper les exportations frauduleuses de l’or et améliorer sa production au Cameroun.
La Sonamines propose de recenser tous les artisans, cartographier tous les chantiers d’exploitation artisanale et les formaliser, capter la totalité de la production afin qu’elle ne se retrouve pas dans des circuits informels. La production d’or aujourd’hui au Cameroun est quasi insignifiante, du fait des difficultés liées à la traçabilité des circuits de commercialisation des substances minérales au Cameroun.
« Pour le commun des mortels ça semble ressembler à quelque chose mais si vous vous repérez aux pays comme le Burkina Faso qui a fait 61 tonnes d’or en 2024, soit 8 tonnes d’or pour la production artisanale et si vous allez au Mali à côté, c’était 51 tonnes d’or en 2024 et au Cameroun nous sommes encore dans l’artisanat semi-mécanisé avec beaucoup d’informel. Certes, il y a une petite mine d’or dont le permis a déjà été signé mais qui pour l’instant est en restructuration et n’est pas en production » souligne Serge Hervé Boyogueno, directeur général de la Sonamines.
C’est dans le but d’inverser la tendance que la Sonamines a élaboré un plan stratégique en trois axes. D’abord, la maîtrise des circuits d’achat et approvisionnement en or venant de la production locale des pays voisins pour réduire l’impact de réseaux informels. Ensuite, l’entreprise a opté pour l’optimisation des opérations d’achat et de commercialisation de l’or auprès des fournisseurs et clients agréés. Il est prévu le développement d’une politique de veille et de pénétration des marchés de négoce d’or dans le monde.