Bilan assaini, agences étendues, système digital modernisé et ressources humaines renforcées, Union Bank of Cameroon (UBC) poursuit sa transformation structurelle, et se repositionne agressivement sur le marché bancaire camerounais. Sous la direction de Charlotte Chekep Kouecheu, la banque annonce avoir franchi plus de 65 % de son plan stratégique validé par la Cobac en 2019.

En effet, le socle de cette transformation, selon le top management, a été la prise de contrôle majoritaire par l’État du Cameroun, en rachetant 54 % du capital « au franc symbolique » auprès d’Ecobank Transnational Incorporated (ETI). Cette intervention a été suivie par l’assainissement du bilan, notamment par la cession du portefeuille de créances douteuses à la Société de recouvrement des Créances (SRC) et le comblement de l’insuffisance d’actif par les actionnaires.

« Une étape charnière a été franchie le 24 juillet 2023, avec la décision COBAC D-2023/178, autorisant la modification du capital social. La cinquième étape, en cours, concerne la recapitalisation de la banque, planifiée sur trois ans (2023–2025), par apport en numéraire », explique Charlotte Chekep, dans une interview dans l’édition 2024-2025 du magazine financier « Les Dossiers du MINFI ».

Aujourd’hui, l’effort financier se concentre sur la recapitalisation (cinquième étape du plan, prévue jusqu’en fin 2025). Des progrès notables ont été enregistrés, avec 78,23 % du capital déjà libéré. La finalisation de cette libération est la clé pour consolider la position d’UBC et garantir une croissance durable.

« À ce jour, 78,23 % du capital prévu ont déjà été libérés, conformément aux exigences de l’Acte Uniforme Ohada sur le droit des sociétés commerciales. L’objectif est désormais clair : achever la libération du capital restant d’ici fin 2025, essentiellement par les actionnaires historiques. Cette phase finale devrait permettre à UBC de consolider sa position sur le marché bancaire national, et d’envisager sereinement de nouvelles perspectives de croissance durable », confie la Directrice générale d’UBC.

Parallèlement à la restructuration financière, UBC confie avoir réussi une prouesse technologique majeure, celle de la migration vers le nouveau Système d’Information Bancaire Amplitude Up v11. Cette opération, menée sans aucune perte de données ou d’argent, marque une rupture dans la modernisation de l’institution.

Offensive territoriale

L’impact de ces efforts se traduit déjà dans les chiffres. En 2024, UBC a enregistré une croissance soutenue de ses dépôts, crédits et chiffre d’affaires. « Une analyse comparative nous démontre que UBC s’est distinguée par l’une des plus fortes progressions du secteur bancaire camerounais, confirmant la pertinence de sa stratégie d’expansion et d’innovation », indique la DG, sans avancer les chiffres.

Cette dynamique est renforcée par une stratégie de maillage territorial ambitieuse à Douala. Les nouvelles implantations à Bonabéri et Ndogpassi visent à capter les entreprises des zones industrielles (Bonabéri, Bassa) et la population des grands axes pénétrants, renforçant la proximité client. « L’objectif est de rendre chaque point de contact avec nos clients plus pertinent et plus impactant, afin de renforcer notre position sur le marché », peut-on lire.

Share.
Leave A Reply Cancel Reply
Exit mobile version