Reconstruction des régions en crise : La Banque mondiale apporter sa pierre à l’édifice - L'Economie - Actualité économique, Cemac, Afrique

Cheick Fantamady Kanté, directeur des opérations de la Banque mondiale pour les pays de la Cemac, a été reçu en audience par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le 7 février 2025. Au centre des échanges, la reconstruction des régions en crise, pour laquelle le pays a besoin de soutiens importants venant de ses partenaires.

La rencontre était donc une réponse de la Banque mondiale à l’appel du Cameroun. Pour le directeur des opérations de l’Institution de Bretton Woods, il était question de voir quel type d’intervention était nécessaire. Surtout, un soutien qui permettrait de relancer les activités économiques et soulager considérablement les populations.

La paix et la sécurité étant primordiales pour une bonne mise en œuvre des projets de la Banque mondiale au Cameroun, Cheick Fantamady Kante était accompagné à cette audience de Shubham Chaudhuri, chef du département de la fragilité, des conflits et de la violence de la Banque mondiale, qui s’intéresse aux problèmes d’insécurité.

La Banque mondiale par cet acte, vient ainsi d’emboiter le pas à d’autres partenaires techniques et financiers, qui accompagnent déjà le Cameroun, dans la reconstruction des régions en crise. Projet pour lequel le pays a mis en place deux initiatives dont le Plan présidentiel de reconstruction et de développement du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et le Programme spécial de reconstruction et de développement de la région de l’Extrême-Nord.

Outre la reconstruction des régions en crise et les modalités qui s’y attachent, les échanges entre Cheick Kante et Joseph Dion Ngute, ont permis de faire le bilan de la coopération entre la Banque mondiale et le Cameroun. Partenaire de poids pour le pays, elle intervient dans plusieurs secteurs tels que l’éducation, l’agriculture, l’électricité, la décentralisation, la sécurité sociale…Selon Cameroon Tribune, le poids du portefeuille de la Banque mondiale au Cameroun est à date, estimé à 4 milliards de dollars, soit environ 2540,65 milliards FCFA.

Ces partenaires qui accompagnent déjà le Cameroun

Le Cameroun subit depuis 2013 des exactions de la secte islamiste Boko haram, dans la région de l’Extrême-Nord. En fin 2016, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest connaissent une crise sécuritaire. Compte tenu des pertes que cela a occasionné, le Cameroun s’est lancé dans la reconstruction des zones impactées, pour leur redonner vie et relancer ainsi les activités économiques.

Le Plan présidentiel de reconstruction et de développement du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et le Programme spécial de reconstruction et de développement de la région de l’Extrême-Nord ont vu le jour à cet effet.

Pour le premier, le budget prévisionnel de la reconstruction du Noso est de 154 milliards de FCFA. Le secteur privé avait déjà apporté 1,2 milliard FCFA comme contribution. Il s’agit du soutien de la Société Anonyme des Boissons du Cameroun (1 milliard FCFA) d’une part, et le Groupement des Industries Meunières du Cameroun (GIMC) d’autre part, a contribué pour 200 millions FCFA.

Toujours pour la reconstruction du NoSo, le Cameroun a déjà reçu l’appui du Japon (1,5 milliard FCFA). En juillet 2023, le gouvernement a bénéficié de l’apport financier de la Banque islamique de développement (22 milliards de FCFA) et de l’Apeccam (250 millions de FCFA).

En juillet 2022, Paul Tasong, alors   coordonnateur du Plan présidentiel de reconstruction des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (PPRD), dressant le bilan, a fait savoir que l’État avait pu reconstruire, entre autres, 15 établissements scolaires, 18 points d’eau, 12 centres de santé. « Pour réaliser cela, le gouvernement a eu recours à des collaborations avec la société civile, les autorités traditionnelles, des religieux et 44 communes » avait -il déclaré.

1 810 milliards FCFA pour l’Extrême-Nord

Le Programme spécial de reconstruction et de développement de la région de l’Extrême-Nord a été annoncé par les pouvoirs publics en septembre 2021. Structuré autour de trois composantes opérationnelles, pour un coût global de 1 810 milliards FCFA, Il a fallu attendre jusqu’au 24 mai 2022 pour voir ledit plan formaliser par un décret de création signé du Premier ministre.

 Selon le document, le Programme a pour mission principale le relèvement socio-économique de la région de l’Extrême-Nord, en assurant pour une paix durable, la coordination et le suivi de l’exécution des projets d’investissement du Plan présidentiel de reconstruction et de développement de la région de l’Extrême-Nord.  Il reste attendu de la Banque mondiale qu’elle se prononce sur lequel des projets va-t-il l’intéresser. Il faut souligner que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) est le partenaire technique du gouvernement pour la reconstruction et le développement des régions en crise.  

Share.

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.

Exit mobile version