Dans les couloirs feutrés de la Banque africaine de développement (BAD), un visage bien connu du microcosme panafricain vient de faire son apparition. Selon des informations internes à l’institution, Thierry Hot a été nommé Conseiller Exécutif du Président Sidi Ould Tah, chargé de la coordination du Front Office. Dans les faits, cette fonction est assimilable à celle de chef de cabinet. Journaliste passé maître dans l’art de la communication et bâtisseur infatigable de réseaux, il accompagne désormais le Mauritanien dans cette nouvelle étape. Une trajectoire qui ressemble moins à une surprise qu’à la suite logique d’un parcours pensé, forgé, et toujours arrimé à une idée simple : l’Afrique mérite le meilleur d’elle-même.
Né à Douala au Cameroun, il garde de sa ville natale le rythme et l’énergie, ce mélange d’effervescence et d’ingéniosité. C’est pourtant à Londres, devant les micros de la BBC, qu’il a affûté sa voix et son regard, avant de rejoindre Paris et Africa24. Partout, il s’est imposé comme ce journaliste à l’élocution claire et au ton mesuré, capable de décrypter le monde sans perdre de vue les réalités africaines. Déjà, derrière les reportages, interviews et analyses, transparaissait une conviction : le continent ne pouvait se contenter de commenter l’Histoire, il devait l’écrire.
Du verbe à l’action
Ce refus de rester simple spectateur l’a mené à créer le Rebranding Africa Forum, à Bruxelles. Année après année, cette plateforme est devenue un carrefour où se croisent chefs d’État, banquiers, investisseurs, chercheurs, jeunes entrepreneurs… Un lieu de débats mais surtout d’élans, où l’on cherche à inventer un futur commun plutôt qu’à répéter des diagnostics éculés. Ce forum porte son empreinte : audace dans le ton, élégance dans la forme, et ce sens aigu du détail qui transforme une rencontre en un moment marquant.
Dans le prolongement de cette initiative, il a fondé Pivotal Africa Network, un instrument dédié au conseil stratégique, qui lui permet d’accompagner dirigeants, investisseurs et institutions dans la compréhension des dynamiques africaines. Une manière de lier son savoir-faire relationnel à une réelle maîtrise des enjeux de développement et de la complexité du monde de la finance, deux domaines où il s’est affirmé.
L’école des coulisses
Titulaire d’un MBA en Management stratégique et en intelligence économique, Thierry Hot sait qu’un carnet d’adresses n’est rien sans la méthode. C’est d’ailleurs cette discipline qui lui a valu la confiance de Roch Marc Christian Kaboré, l’ancien président du Burkina Faso, dont il fut pendant six ans le conseiller spécial. Dans l’ombre des cabinets, il a appris les codes de la diplomatie et du pouvoir, affinant cette réputation d’homme fiable, discret, mais toujours efficace. Ses pairs disent de lui qu’il est un bourreau de travail, capable de rester des nuits entières sur un dossier sans perdre le sourire au matin.
Un relais stratégique pour la BAD
À Abidjan, aux côtés de Sidi Ould Tah, il retrouve un environnement qui lui correspond : celui des grands chantiers africains. Industrialisation, infrastructures, innovation… autant de domaines où il pourra mettre à profit son sens de l’organisation et sa capacité à relier les hommes et les idées. Dans un rôle aussi stratégique que celui de Conseiller Exécutif du Président, chargé de la coordination du Front Office, Thierry Hot apparaît comme ce pivot discret mais essentiel entre la vision présidentielle et la mécanique institutionnelle.
« L’Afrique n’a jamais eu autant besoin de ses propres évidences », aime répéter Sidi Ould Tah. En voyant Thierry Hot à ses côtés, beaucoup y voient précisément l’évidence : celle d’un homme qui a su transformer ses multiples vies professionnelles en un seul fil conducteur, celui du service au continent.
