Un autre pas franchi dans la coopération BAD-Cameroun. Le 19 mars 2025, les parties ont signé deux accords de prêt, relatifs au financement du Programme d’appui au secteur des Transports phase IV : reconstruction du corridor économique Douala-N’Djamena, section Ngaoundéré-Garoua.
Il s’agit d’un financement de 330,480 millions d’euros, soit 216,78 milliards FCFA. Des fonds destinés à la fois à la reconstruction de la route Ngaoundéré-Garoua, d’un linéaire de 240,85 km ainsi qu’aux aménagements socio-économiques connexes. D’un coût total des travaux estimé à 221,6 milliards FCFA, l’appui de la BAD pour ce projet représente 97%. L’Etat du Cameroun lui, n’a que 3% de fonds de contrepartie à supporter, soit un peu plus de 5 milliards FCFA.
Le taux à apporter par le pays est en deçà du quota de 50% de la BAD et 10% du FAD initialement requis. Cela s’explique par les nouveaux paramètres indiqués dans le Document de stratégie pays 2023-2025 (DSP) de la BAD. Compte tenu des indicateurs financiers du pays, « la Banque devrait envisager de réduire significativement la contribution de l’Etat dans le plan de financement des nouveaux projets ».
C’est le 21 février dernier qu’un décret du président de la République, Paul Biya, habilitait le Minepat à signer avec la BAD, un accord de prêt pour le financement du Programme d’appui au secteur des transports (PAST 4). Aujourd’hui, c’est chose faite.
En état de délabrement avancé depuis de longues années, le tronçon est soumis à un entretien depuis quelques mois. Notamment, le traitement des nids de poule et zones critiques, en attendant le démarrage effectif des travaux de reconstruction de la route, prévu pour le mois d’avril 2025, selon Alamine Ousmane Mey.
Les signatures des accords de prêt entre la BAD et l’Etat du Cameroun viennent ainsi renforcer leur coopération vieille de plus de 60 ans. A date, le portefeuille de l’institution compte 28 projets pour 1 670 milliards FCFA, dont 1058 milliards FCFA pour les projets relatifs au transport, soit 63% de l’enveloppe globale.