La Mauritanie s’est lancée dans cette compétition avec une double arme. La première est une diplomatie efficace menée par Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, lors de ses diverses participations aux sommets et rencontres internationales au cours des douze derniers mois. Cette diplomatie est soutenue par une coordination de campagne qui a parcouru les différentes régions des pays appelés à voter, dirigée par Son Excellence le Ministre de l’Économie et des Finances et coordinateur de la campagne, Monsieur Sid’ Ahmed Ould Bouh. Cette coordination est épaulée dans ses activités par une équipe composée de compétences et d’expertises nationales de haut niveau.
La seconde arme est la compétence du candidat de notre pays, Son Excellence l’ancien Ministre de l’Économie, Dr. Sidi Ould Tah, Président de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA) pour deux mandats consécutifs.
Il jouit d’une vaste expérience acquise au cours de son parcours professionnel distingué, renforcée par sa présidence de cette institution financière arabe dédiée au développement des pays du continent africain dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Son Excellence l’ancien Ministre a démontré une capacité de leadership qui lui a permis d’opérer une transformation tangible durant cette période, en élaborant une approche d’intervention de la Banque dans les pays ciblés qui tient compte des priorités de développement des pays africains et de leurs besoins urgents en matière de développement.
Le fruit de cette approche a été un saut qualitatif pour la Banque : le volume des financements accordés aux pays ciblés a été multiplié par cinq. Ces fonds ont été dirigés vers le financement de projets structurants importants, tels que la reconstruction et la réhabilitation des routes à Kinshasa, la valorisation des chaînes de valeur du riz en Sierra Leone, la réhabilitation des villes au Sénégal et la création d’un centre de cardiologie en Ouganda.
Parmi les réalisations les plus marquantes qui ont constitué une avancée majeure dans les capacités stratégiques de la Banque figure l’augmentation du capital autorisé de 376%, renforçant considérablement sa capacité de financement pour soutenir le développement durable.
Pour la première fois dans l’histoire de la Banque, celle-ci a obtenu une excellente notation de crédit AAA, reflétant sa solidité financière. Un soutien fort des pays membres a également été obtenu grâce à la diplomatie et à la flexibilité de la direction de la Banque, ce qui a permis d’ouvrir de larges perspectives pour la mobilisation de ressources sur les marchés mondiaux.
Les financements annuels ont dépassé des chiffres records, représentant 75% du total des financements accordés tout au long de l’histoire de l’institution. Ces investissements ont été concentrés dans des secteurs vitaux tels que les infrastructures, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation, le soutien au secteur privé et le financement du commerce, la promotion de l’entrepreneuriat et des petites et moyennes entreprises, ainsi que les initiatives de renforcement des capacités et de lutte contre le changement climatique.
Ces réalisations portent en elles un grand potentiel pour opérer un saut qualitatif au sein de la Banque Africaine de Développement, à la présidence de laquelle notre pays a proposé la candidature de Son Excellence l’ancien Ministre de l’Économie. Ceci est incarné par la vision éclairée du candidat, qui s’articule autour de quatre leviers principaux : la mobilisation de ressources financières massives et le développement du capital humain, reconnaissant leur importance capitale dans la réalisation de la renaissance du continent.
Partant de cette vision, qui prend en compte les importants besoins de développement de l’Afrique, l’ambition du candidat est de multiplier par dix le volume des financements, afin de fournir les fonds nécessaires à la réalisation des objectifs de développement ambitieux de l’Afrique.
L’augmentation des ressources mobilisées pour financer le développement en Afrique, la réforme de la structure financière de l’Afrique et l’utilisation du dividende démographique africain sont autant d’outils capables de générer une croissance soutenue pour le continent et d’améliorer la diversification de ses ressources naturelles.
Cette compétence reconnue et cette diplomatie active rehausseront sans aucun doute le niveau des critères de sélection du nouveau président de la Banque Africaine de Développement. L’activité de la coordination de campagne du candidat et sa forte présence constituent également un moteur important d’optimisme quant à la victoire de la Mauritanie dans cet enjeu continental majeur.
Ahmed Ould Mohamedou Écrivain et journaliste mauritanien