Actuellement, 95 % de la production cotonnière du Cameroun est destinée au marché international, et seulement, 5 % pour le marché local. Le 11 septembre 2025, le Directeur général de la Caisse nationale de Prévoyance sociale (CNPS), Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo, a signé avec le patron de Arise IIP Gagan Gupta, trois conventions de partenariat, dont une porte sur la construction d’une usine de transformation du coton, en produit divers (pagnes, vêtements, draps, serviettes…).

D’après la CNPS, cet investissement, dont le coût n’a pas été dévoilé, vise à renverser cette tendance, et permettre au pays de maximiser ses ressources et de développer une industrie textile dynamique. « Nous avons voulu faire ce qu’on appelle, des investissements socialement rentables. Nous allons créer énormément de richesses. Nous espérons entre 0,5 et 0,7% du PIB du Cameroun », explique le Directeur général de la CNPS.  

Outre l’unité de transformation du coton, la CNPS va investir dans deux autres grands projets, dans la zone industrialo-portuaire de Dibamba, notamment la construction d’une plateforme de réception et de stockage de conteneurs et la développement de l’infrastructure portuaire, « qui ne sera pas seulement pour les conteneurs, mais qui va abriter au plan industriel, beaucoup d’unités de production et de transformation sur une superficie de plus de 100 hectares, en attendant d’aller sur plus de 220 hectares ». Ces trois grands projets, apprend-on, devraient être réalisés d’ici à fin 2027.

Dans le cadre de la stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), le gouvernement camerounais s’est fixé l’objectif de porter la production de coton à 600 000 tonnes par an. Le document prévoit également une transformation locale de 50 % de cette production d’ici 2030. Pour soutenir cette vision, le gouvernement envisage d’investir 70,2 milliards de FCFA dans la Société Cotonnière Industrielle du Cameroun (CICAM) entre 2025 et 2030. Cette initiative vise à réduire la dépendance du Cameroun aux importations de textiles, un domaine où la CICAM a connu une chute significative de sa part de marché, passant d’environ 80 % à seulement 5 %.

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