(Leconomie.info) – L’institution financière internationale réclame à ce pays d’Afrique centrale peuplé d’environ 2,4 millions d’habitants, une dette estimée à 17 milliards de FCFA.
Déjà mis en veilleuse au mois de juillet 2024 pour cause d’impayés et de retard de paiement, les décaissements de la Banque mondiale en faveur du Gabon pour les financements des projets prioritaires, sont à ce stade, de nouveau à l’arrêt.
Cette décision fait suite aux 17 milliards de FCFA d’arriérés qu’a le pays auprès de l’institution financière internationale. Entretemps, selon nos confrères de RFI, les autorités gabonaises affirment avoir remboursé plus de 1 210 milliards de FCFA en 2024 et mettre en œuvre des dispositions nécessaires pour l’apurement de ses arriérés dans les meilleurs délais.
En attendant le retour à la normale, il est à noter que la suspension des décaissements de la Banque mondiale n’est pas une bonne nouvelle pour le Gabon. Car, cela jette du discrédit sur la signature du pays. Conséquence, cela peut amener d’autres partenaires économiques et financiers du Gabon à ne plus lui faire des crédits ou toutes autres formes de financement. Et un pays qui n’a plus de signature crédible auprès des bailleurs de fonds peut difficilement financer son économie et ses projets. Cette situation peut également amener les agences de notation financière à dégrader la note du Gabon. Ce qui est fort préjudiciable sur le marché international financier, notamment.
L’aide du FMI sollicitée
Lors de la cérémonie de présentation des vœux au corps au corps diplomatique le 9 janvier 2025, Brice Oligui Nguéma, qui dirige le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), a sollicité l’assistance du Fonds monétaire international (FMI) pour aider son pays à assainir ses finances publiques. Cependant, cette démarche s’inscrit dans un contexte économique difficile, marqué par divers défis auxquels le pays doit faire face.
A commencer par le taux d’endettement élevé. Selon le FMI, en 2023, le taux d’endettement du Gabon s’élevait à 70,5 % du PIB, dépassant ainsi le plafond de 70 % fixé par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Et si aucune action n’est entreprise, le taux d’endettement devrait poursuivre sa hausse dans les années à venir, pour atteindre 78,9 % du PIB d’ici 2025, selon les prévisions de l’institution de Bretton Woods.