Dans un contexte économique encore dominé par les hydrocarbures, l’entrepreneuriat congolais tente de s’imposer malgré des défis structurels persistants. Avec seulement 76 startups recensées, dont une infime minorité a réussi à lever des fonds, le pays demeure pour l’instant en marge des grands classements internationaux. L’initiative portée par BantuHub et L’Archer ambitionne de changer la donne en catalysant l’émergence de leaders économiques capables de porter la diversification nationale.
Pour pallier les lacunes en infrastructures et en financements, le duo mise sur une approche holistique. Cela passe d’abord par un apport direct en capital pour propulser les projets naissants, suivi d’un accompagnement sur mesure incluant des conseils stratégiques et financiers sur le long terme. Enfin, l’alliance prévoit l’ouverture vers des réseaux internationaux d’investisseurs afin d’élargir l’horizon des entrepreneurs locaux.
Professionnaliser l’innovation congolaise
Déjà active dans l’agrobusiness et l’ingénierie digitale, la Fondation BantuHub passera à la vitesse supérieure en 2026 avec le lancement d’un programme d’incubation et d’accélération de 24 mois. En s’associant au groupe L’Archer, expert en ingénierie financière et en gouvernance, elle entend professionnaliser les projets selon les meilleurs standards mondiaux. Selon Vérone Mankou, président de BantuHub, l’objectif est d’armer les talents locaux pour transformer leurs idées en entreprises viables et durables.
Le programme privilégiera des secteurs clés tels que la fintech, l’intelligence artificielle et les services B2B, répondant ainsi aux besoins de modernisation de l’économie. Ce modèle, qui privilégie une construction solide et progressive, pourrait servir de référence pour d’autres pays de la zone CEMAC. Alors que l’intérêt de la diaspora pour l’investissement local s’intensifie, cette alliance pourrait marquer un tournant pour l’écosystème numérique du pays. L’identité de la première startup sélectionnée sera révélée au début de l’année 2026.


