« Nous sommes ravis d’annoncer le lancement de la stratégie de diplomatie commerciale du Bureau des affaires africaines, qui vise à renforcer les partenariats commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique. Le potentiel commercial extraordinaire de l’Afrique est indéniable, et d’ici 2050, elle abritera un quart de la population mondiale avec un pouvoir d’achat prévu de plus de 16 000 milliards de dollars. Notre stratégie vise à faire de la diplomatie commerciale un élément central de notre engagement, à mettre en œuvre des projets d’infrastructure clés et à promouvoir des réformes du marché afin d’attirer les investissements américains », informe l’Ambassade des Etats-Unis à Yaoundé.

Pour Troy Fitrell, ambassadeur, Haut responsable du Bureau des affaires africaines, le potentiel commercial de l’Afrique est avéré. « Plus grand marché inexploité du monde et, d’ici 2050, il abritera un quart de la population mondiale – 2,5 milliards de personnes, dont il est prévu que le pouvoir d’achat dépassera les 16 000 milliards de dollars. De quoi rivaliser avec les économies de nos trois plus grands partenaires commerciaux, à savoir le Canada, la Chine et le Mexique », a-t-il précisé lors du lancement de la stratégie.

Pourtant, en termes d’échanges commerciaux la relation est timide, voire stagnante entre les parties. Les exportations américaines vers l’Afrique subsaharienne représentent, selon lui, moins d’1% du commerce total de biens « un chiffre qui est resté pratiquement inchangé depuis plus d’une vingtaine d’années ».

Inverser la tendance

Il est question à travers cette stratégie d’inverser la donne. En effet, l’aide au développement a été privilégiée, au détriment de l’engagement commercial des Etats-Unis en Afrique. L’administration Trump compte bien améliorer cela. « À l’avenir, nous continuerons d’investir dans le développement mais nous le ferons par le biais de l’élargissement du commerce et des investissements privés, car c’est le secteur privé et non l’aide qui stimule la croissance économique », a précisé l’Ambassadeur.

Il poursuit en indiquant que « tout cela change sous l’administration Trump. Nous ne voyons plus l’Afrique comme un continent d’assistés, mais comme un partenaire commercial capable. Le slogan « Du commerce, pas de l’aide », qui circule depuis des années, traduit désormais véritablement notre politique pour l’Afrique – un changement, je le sais, que vous recherchez depuis longtemps et que je m’engage à renforcer. Parce que l’aide implique un donateur et un bénéficiaire, alors que le commerce est un échange entre égaux ».

Une vision qui s’aligne bien à l’objectif de la nouvelle administration qui est « accroître les exportations et les investissements américains en Afrique, éliminer nos déficits commerciaux et favoriser la prospérité mutuelle ».

La nouvelle stratégie s’appuie sur six volets et « nous voulons que ces volets soient mis en œuvre d’ici le prochain Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique, que nous prévoyons d’organiser dans le courant de l’année ». Parmi les ces volets, positionner la stratégie commerciale au centre de l’engagement des USA en Afrique, mettre en œuvre des projets d’infrastructures clés, et plaider en faveur de réformes structurelles en matière de promotion commerciale américaine, entre autres.

Share.
Leave A Reply Cancel Reply
Exit mobile version