L’entrée en vigueur de l’Acte Uniforme OHADA sur le droit des sociétés coopératives pose un sérieux problème à l’existence des Groupes d’Initiatives Communes (GIC) sur lesquels, les populations ont fondé beaucoup d’espoir pour l’amélioration de leurs conditions de vie en zones rurale et péri-urbaine.
Si au Cameroun le DSCE (Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi) fait une fleur au secteur de l’Economie Sociale qui traite de ce type d’entreprenariat de groupe par la promotion d’Activités Génératrices de Revenus (AGR), la migration souhaitée reste tout de même difficile du fait de la méconnaissance des valeurs coopératives qui en constituent une composante majeure.
C’est dans l’optique de renverser cette vapeur que le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA) ambitionne de couvrir les dix régions du pays en 5 ans (2018 – 2023) avec un projet de sensibilisation et formation à la création et à la gestion des Sociétés Coopératives en zones rurales.
L’atelier de deux jours qui s’achève ce jeudi 4 Août 2022 au Village Artisanal d’Ebolowa, a vu la participation d’une soixantaine de femmes et de jeunes, Responsables ou Membres de GIC et cibles privilégiées des initiatives sus désignées.
Au-delà de simples connaissances livresques, il est attendu de ces acteurs de l’entrepreneuriat collectif une migration qui rende autonome leurs activités et leur permette de bénéficier des actions que le Gouvernement met en place pour promouvoir ce secteur.
Rappelons qu’au Cameroun, les femmes représentent 80% de la main d’œuvre agricole estimée à 60% de la population mais leur contribution à la création des richesses et des emplois est restée limitée.