Les 32èmes Assemblées annuelles d’Afreximbank se sont ouvertes ce 25 juin 2025 à Abuja au Nigeria sous le thème : « Bâtir l’avenir sur des décennies de résilience ». La journée a été marquée par la présentation du rapport sur le Commerce Africain en 2025. Il ressort qu’en 2024, la valeur du commerce intra-africain a atteint environ 220,3 milliards de dollars, « enregistrant une croissance robuste de 12,4 % et un rebond après une contraction de 5,9 % enregistrée en 2023 ». Malgré un environnement économique mondial difficile, « le commerce intra-africain a fait preuve d’une résilience remarquable, soutenu par la reprise de grandes économies, notamment l’Afrique du Sud, le Nigéria et le Maroc ».
Malgré cette tendance positive, des disparités régionales persistent selon le rapport d’Afreximbank. L’Afrique Australe a conservé sa position de moteur dominant du commerce intra-africain, représentant la plus grande part des flux commerciaux régionaux. L’Afrique du Sud, premier partenaire commercial intra-africain du continent, a vu ses échanges avec ses partenaires africains atteindre 42,1 milliards de dollars américains, soit 19,1% du total des échanges intra-africains. L’Afrique de l’Ouest a consolidé sa position de deuxième sous-région commerciale intra-africaine, soutenue par les solides performances de la Côte d’Ivoire, du Nigéria et du Mali. L’Afrique de l’Est est restée le troisième contributeur, tandis que l’Afrique du Nord et l’Afrique Centrale ont continué de jouer un rôle important, quoi que relativement moindre. L’Afrique Centrale reste la région au plus faible potentiel d’exportation intra-africaine à cause de son bas niveau de transformation industrielle.
Aussi, selon le dernier Classement Intra-Africain des Passeports publié par l’Observatoire africain de la mobilité, l’Afrique Centrale demeure l’une des régions les moins avancées du continent en matière de libre circulation. Un problème qu’il faut résoudre pour booster le commerce intra-africain.
Hervé Fopa Fogang, à Abuja