Carburants : Vers une 3ème hausse des prix à la pompe en 2025 - L'Economie - Actualité économique, Cemac, Afrique

Le Projet de loi de Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2025 a été déposé pour examen et adoption à l’Assemblée nationale le 1er décembre 2024. Il ressort du document consulté par l’Économie que le budget de l’Etat au titre de l’exercice 2025 s’équilibre en ressources et en emplois à la somme de 7 317,7 milliards de FCFA contre 7 278,1 milliards FCFA en 2024, soit une augmentation de 39,6 milliards de FCFA en valeur absolue et 0,5% en valeur relative.

Au titre de l’exercice 2025, le budget d’investissement public se chiffre à 1 863, 1 milliards de FCFA contre 1 604,1 milliards en 2024, soit une augmentation de 259,0 milliards FCFA en valeur absolue et 16,1% en valeur relative. Le BIP représente ainsi 33,5% des dépenses budgétaires totales en 2025.  Pour combler ses besoins en financement, le gouvernement compte recourir aux instruments financiers habituels que sont : les tirages extérieurs sur prêts-projets (840,0 milliards de FCFA), les émissions de titres publics (380,0 milliards FCFA), le financement bancaire (220,6 milliards de FCFA), les appuis budgétaires du programme économique et financier (165,0 milliards FCFA) et les financements exceptionnels (189,4 milliards de FCFA).

 Le document déposé par le gouvernement à l’Assemblée nationale précise que « la dynamique de baisse des subventions des prix des carburants à la pompe sera renforcée, celle-ci passant de 263 milliards FCFA en 2024 à 15 milliards de FCFA en 2025 ».

Le FMI accentue la pression sur le gouvernement

Sous la pression du FMI, le Cameroun a commencé à réduire la subvention sur les prix des carburants à la pompe. Le pays pourrait être contraint d’abandonner les subventions en 2025, afin d’assurer la soutenabilité de ses finances publiques.« Concernant les prix à la pompe, les autorités ont commencé à réduire la subvention. Il y a eu deux augmentations des prix à la pompe et celle qui reste est bien plus petite. L’arrêt total des subventions est un impératif pour permettre de financer d’autres secteurs notamment la santé et l’éducation », avait déclaré Cémile Sancak au mois d’octobre 2024 au terme d’une audience avec le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire. Elle conduisait alors une délégation du FMI au Cameroun.

Notons qu’entre février 2023 et février 2024, le gouvernement camerounais a entériné deux hausses des prix de certains produits pétroliers. La première est intervenue en février 2023 et la seconde un an après. Le prix du litre du super est passé de 630 Fcfa au 31 janvier 2023 à 840 Fcfa au 2 février 2024 (après 730 Fcfa) soit une hausse de 210 Fcfa en l’espace d’un an tandis que le litre du gasoil coûte 828 Fcfa à la pompe depuis le 3 février 2024 contre 575 Fcfa jusqu’au 31 janvier 2023. Les prix du gaz (6 500 Fcfa) et du pétrole lampant (350 Fcfa) sont restés inchangés.

L’hypothèse d’une éventuelle nouvelle augmentation des prix à la pompe au Cameroun n’est pas à balayer du revers de la main, au regard de l’insistance du FMI sur la question de la suppression des subventions.

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